Talbot

Parution : 04/2009
Avec ce troisième volume, Bryan Talbot achève le cycle de l’Héritage de Luther Arkwright. Dans six heures, le monde va disparaître et avec lui, l’Angleterre. Luther a été ressuscité par sa fille, la princesse Victoria, pour enrayer cette menace pendant que le commun des mortels se contente bêtement de se massacrer et de tenter quelques révolutions et autres coups d’Etat.
En un tome, Bryan Talbot doit donc boucler une histoire dont il a progressivement fait monter la sauce… et cela se ressent sur le déroulement du récit. Un final laissant sur notre faim, avec beaucoup moins de délires narratifs, Talbot va à l’essentiel et ne s’embarrasse plus des détails qui faisaient le charme des précédents ouvrages et les rendaient aussi complexes. L’histoire s’en retrouve simplifiée et ceux qui avaient tendance à reprocher la narration partant dans tous les sens ont davantage de chances de mieux appréhender le récit (mais ils ne comprendront rien car sans lire les deux précédents tomes, c’est plutôt compliqué). Le trait lui-même se retrouve aussi simplifié. Mais quoi qu’il en soit, ce troisième volet clôt plutôt bien ce spin-off autour de Luther Arkwright et ne déplaira pas aux fans.
La conclusion de cette aventure mêlant époque victorienne, uchronie et science-fiction.
Anthony Roux

Chronique du Tome 2

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Parution : 01/2006 L’œuvre de Bryan Talbot a été couverte de nombreuses récompenses de par le monde. S’il fallait connaître qu’une seule de ses productions, […]

Parution : 03/2008
La Princesse Victoria a fait la rencontre d’un mouvement révolutionnaire clandestin, en révolte contre l’Impératrice, sa propre mère. Cette dernière règne d’une main de fer sur l’Empire britannique, mélangeant violence, sexe et furie dans sa façon de gérer sa cour. Victoria, de son côté, voit sa curiosité aiguisée par un homme, capable de soigner ses terribles maux de tête et lui révélant qu’ils sont la marque de pouvoirs stupéfiants, l’héritage de Luther Arkwright, son père. Jusque là, vous suivez ? Bon, maintenant, rajoutons les autres protagonistes : un émissaire du Pape venu exiger à l’Impératrice son allégeance qui compte passer aux méthodes plus expéditives, un cataclysme prévu sur le plan cosmique et un Luther Arkwright qui n’a peut-être pas disparu. Ouf !
Bryan Talbot nous ressert donc une histoire complexe, comme il aime si bien faire. Mais là où l’exercice est impressionnant, c’est qu’il dessine lui-même, tout seul, ce récit et qu’il met autant de détails dans ses planches que de complexité dans son scénario. Je vous laisse imaginer le résultat. Ne vous étonnez donc pas si en lisant cette aventure vous ne ferez pas quelques pauses pour bien intégrer toutes les informations que l’auteur veut donner.
Luther Arkwright revient dans un album, pour le plus grand bonheur de ses fans !
Anthony Roux

Chronique du Tome 1

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Parution : 01/2007
L’album porte bien son nom : L’Héritage de Luther Arkwright. Car l’ombre du héros des Aventures de Luther Arkwright reste présente, voire pesante. Comment ? Vous vous demandez qui est ce Luther au nom impossible ? Créé par Bryan Talbot, ce personnage évolue entre différents parallèles (l’équivalent de dimension) dans une Angleterre victorienne modernisée. L’univers créé par Talbot est riche et complexe (souvent un peu trop pour de non initiés) et il s’y dégage un mélange de caricature et d’humour. Cette nouvelle série, se posant dans les jalons de l’ancienne (sans pour autant gêner la compréhension si l’opus fondateur n’a pas été lu), permet à Talbot de renouer avec cet univers. Les puritains ont été destitués, la reine Anne triomphe et tient le pays d’une main de fer. L’Empire Britannique suscite bien des convoitises, jusqu’au cœur même du Vatican qui envoie un tueur auprès de la reine ou dans les hautes sphères militaires qui complotent. Un duo de journalistes américains se retrouve aussi dans ces histoires, bien malgré eux. Et Victoria, la fille de la souveraine, n’arrive toujours pas à trouver sa place, entre une mère étouffante et la figure du héros national Luther Arkwright.
Histoire complexe, prolifération de détails et d’intrigues, univers steampunk décalé font de cet album un récit bien difficile à aborder et demandant pas mal de concentration. Talbot s’amuse avec ses personnages et aime à leur donner des vices : les moines bénéficient des talents des religieuses sous leur bure, les princesses soignent leur nausée en se masturbant, les puissants éliminent sans vergogne leurs opposants, les artistes sont de fidèles toutous du pouvoir, on y trouve même une Lady Diana complètement folle…
L’œuvre de Talbot est à connaître et cet album l’illustre à merveille, attention cependant pour les lecteurs égarés, ils risqueraient de se perdre.
Anthony Roux

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