Blackwood T2 (Jarry, Kan-J, Charalampidis) – Soleil – 13,50€
Parution : 11/2009 Blackwood est en route pour Londres, où il devra récupérer la moitié de l’âme de Redstone s’il veut que l’étrange seigneur lui […]
Soleil
Prométhée T2 (Bec, Gérard) – Soleil – 13,95€
Parution : 06/2009
La pire des catastrophes de l’Histoire vient d’arriver : à 13h13, tous les avions en vol dans le monde se sont écrasés, sans exception ni explication. Les premières estimations peinent à donner un chiffre réaliste mais on avance le nombre de deux millions de victimes ! Pourtant, quelques passagers ont survécu au drame. Pour combien de temps ? Car, dans le secret des bureaux présidentiels, revient la même rumeur. Le Blue Beam Project est en route. Un plan organisé conjointement par la Maison Blanche et la NASA pour installer une nouvelle religion universelle en 4 étapes. Perte des repères religieux, scientifique, culturel… Est-ce la première phase du projet ?
Après un premier tome déjà très convaincant, cette suite confirme que Prométhée fait indéniablement partie de ces séries au scénario génial. Heureusement, le dessin est à la hauteur, le photo-réalisme est d’ailleurs pour beaucoup dans l’impression de vérité qui se dégage dans l’ensemble. Car malgré un postulat qui semble invraisemblable, le projet Blue Beam existe réellement ! Si ce n’est dans les dossiers secrets de la NASA, du moins dans l’esprit des amateurs de conspiration. Christophe Bec l’utilise en tout cas avec beaucoup d’intelligence, et cette ambiance de fin du monde est rendue plausible par son traitement. L’auteur parvient aussi à faire évoluer une multitude de personnages sans jamais accabler le lecteur, en en mettant certains de côté, dans l’attente de leur « utilisation ».
Une série riche en promesses, pour certaines déjà tenues, et dont on attend encore beaucoup.
Arnaud Gueury
Retrouvez l’interview de Christophe Bec ici !
Chronique du Tome 1
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Rencontre avec Jean-Marie Minguez – Dessinateur du Grimoire de Féerie
Jean-Marie Minguez, que l’on connaît pour avoir dessiné la série Le Grimoire de Féerie, a décidé d’offrir à ses lecteurs la possibilité d’acquérir un sketchbook reprenant un certain nombre de ses illustrations. Un bien bel objet personnalisable, l’auteur nous explique tout sur ce fameux ouvrage…
Commandez le sketchbook ici, ou visitez le blog et le site de Jean-Marie Minguez.
Le Journal d’Ambre (Di Giorgio, Mormile, Studio Gotem) – Soleil – 12,90€
Parution : 10/2009
La jeune Ambre est bien différente de sa sœur ainée, Alicia, qui cumule les conquêtes masculines aussi bien que les verres dans les bars de la ville de Padoue. Aussi, quand Ambre rencontre un beau garçon qui semble l’apprécier tout autant, c’est avec colère et tristesse qu’elle voit sa sœur coucher avec lui. Et là c’est le drame. Le lendemain, on retrouve les cadavres d’Alicia et du bellâtre éventrés près de la piscine. Pour la police, les pistes sont réduites : tout porte à croire que le coupable est Ambre ou l’ex de sa sœur. Le commissaire Fabio va toutefois pousser l’enquête plus loin…
Présenté comme un thriller, ce one-shot ressemble plus à un fade téléfilm de l’été. Tout y est pour qui aime : les filles nues, le beau policier mystérieux, l’héroïne accusée à tort, les secrets de famille et la volte-face finale qu’on voyait venir. Autant dire que c’est une grosse déception. Les auteurs sont bien plus convaincants sur la série Eden Killer qui possède plus d’originalité et une intrigue plus fouillée. Ici, hormis le dessin toujours impeccable et fluide de Cristina Mormile, on garde une désagréable sensation de trop peu. Trop peu de rebondissements, trop peu (pas?) de surprise, trop peu de suspense… Même le titre est trompeur : d’abord, le journal en question est celui d’Alicia, la morte, et il n’arrive dans l’histoire qu’à dix pages de la fin ! Insuffisant pour être important alors qu’il aurait pu guider l’enquête depuis le commencement. Le symbole d’une BD manquée… Dommage.
Un one-shot qui ne garde que trop peu d’intérêt. Si vous aimez les auteurs, préférez-lui sans hésiter le bon Eden Killer.
Arnaud Gueury
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Rencontre avec Audrey Alwett et Ood Serrière – Auteurs de Sweety Sorcellery
« Je commence à avoir une bullothèque bien remplie. Bientôt ce seront mes œuvres que je poserai sur cette étagère… très bientôt… Tout le monde dit que c’est dangereux. Je devrais peut-être prendre des précautions. Après tout, il faut bien se lancer un jour. Depuis des années que je m’y prépare, j’ai dû écrire des centaines de recettes d’histoires! Celle-ci sera parfaite. »
Tout comme leur héroïne Aï-Lynn, Audrey Alwett et Ood Serrière se sont lancées dans une belle aventure littéraire. Cette série collective, où elles accompagnent Aurore, Kappou, Kmixe et Silvestro Nicolaci, était la première de la double-collection Strawberry-Blackberry, qui a vu depuis paraître plusieurs titres destinés à conquérir un lectorat féminin plutôt délaissé par la BD. Petite discussion avec deux auteurs à qui on souhaite une carrière longue et riche…
Chronique du Tome 1
Retrouvez la bande-annonce de l’album et celles des autres titres de la collection en fin d’interview.
Marie des Dragons T1 (Ange, Démarez, Bastide) – Soleil – 13,95€
Parution : 10/2009
Le jour est arrivé où la jeune Marie doit subir l’initiation au courage, comme tous les autres enfants de son âge. Une nuit seule en forêt et le cœur d’un animal en trophée, tels seront les preuves de sa vaillance. Mais une étrange vision, celle d’un monstre difforme au lieu du loup qu’elle a tué, va précéder le drame. A son retour chez elle, tout n’est que ruines fumantes. Les villageois, ses parents, sa petite sœur, tous ont été assassinés. Marie crie vengeance. Des années plus tard, devenue une guerrière redoutable, elle poursuit la trace du riche seigneur qui a commandité le massacre, tandis qu’un chevalier chrétien est chargé d’enquêter sur l’apparition des « Dragons »…
Après une première collaboration assez décevante sur le Tome 7 de La Geste des Chevaliers Dragons, Ange et Thierry Démarez se retrouvent pour entamer une nouvelle BD qui lorgne avec ambition sur des séries mythiques comme Thorgal. Le pari est audacieux, presque impossible à atteindre, pourtant Marie des Dragons s’impose d’emblée comme un bon titre. Les éléments peuvent faire croire à une simple variation sur le thème de La Geste, mais ce serait bien réducteur car le sujet autant que l’ambiance s’en éloignent assez vite, notamment grâce au personnage du chevalier et de son ordre qui introduisent une part mystique intéressante. Le trait du dessinateur, plus proche de son style de base, est aussi plus convaincant (avec des clins d’œil assumés à des acteurs comme Liam Neeson ou Orlando Bloom).
Un Thorgal au féminin ? Pas sûr, mais Marie méritera peut-être vite d’être simplement appréciée pour elle-même.
Arnaud Gueury
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Street Girls T1 (Sarmiento, Decrock) – Soleil – 9,95€
Parution : 10/2009
Bienvenue à Russetmoon, où vit la bande de graffeurs de Sonya. Jeune fille de 17 ans, Sonya est Américaine et adore peindre des graffitis dans les rues. Avec ces amis, elle compte bien remporter le premier prix du concours de graffitis qui a lieu dans son campus : le droit d’exposer au musée de la ville et avoir la chance de participer au concours international de graffiti à New York ! Très enthousiaste, toute la bande est sur le coup. Mais c’est sans compter sur la bande adverse de Raphaëlle, qui elle aussi compte bien remporter ce premier prix… Sans parler des policiers qui traquent tout le monde pour dégradation de lieux publics et les parents qui ne comprennent rien à l’art…
Quelle énergie dans ce début de série ! Street Girls aborde vraiment certains thèmes d’actualités des jeunes gens d’aujourd’hui. Les graffitis, le rêve américain, l’amitié entre filles et garçons, la mode… Tous les ingrédients sont réunis pour plaire à ce public. Le scénario se met en place dans ce premier tome où nous sont présentés très clairement les différents personnages importants de l’histoire. Les dessins informatisés sont de qualité où trônent le rose et les couleurs « tendance ». Ce récit donne la pêche et les auteurs ont su tout à fait transmettre cette énergie qui caractérise les jeunes adolescents. À suivre donc, avec impatience.
Une série plaisante pour les jeunes adolescents.
Laurence Dhô
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Highgate (Betbeder, Crosa, Marquebreucq) – Soleil – 12,90€
Parution : 09/2009
Dans un futur très proche, au cœur de Londres, l’inspecteur James Harbor est tiré de son sommeil en pleine nuit pour une affaire qui sent la poudre : la moitié de l’équipe de foot d’Arsenal a été sauvagement assassinée, leurs corps vidés de la moindre particule d’eau ! Lui qui s’était retiré du terrain pour ne plus quitter son bureau a le profil pour éviter une crise médiatique et n’a rien à perdre. Un cas qui va remettre Harbor face à sa phobie, lui qui s’évanouit à la vue du sang depuis une tragique affaire. Son enquête va le mener droit à un illuminé fan de vampirisme, au prêtre exorciste qui l’avait arrêté et à un lieu chargé de mystères, le cimetière de Highgate…
On peut penser qu’en cas de succès, cette Enquête de l’inspecteur Harbor pourrait avoir des suites. En attendant, ce récit complet pose de bonnes bases, avec une atmosphère macabre plutôt réussie. Le mélange entre l’enquête policière et ses outils high-tech et le cadre du cimetière bicentenaire offre une ambiance ambivalente qui offre un récit dense. Ce genre d’enquête n’est d’ailleurs pas sans rappeler le comics Hellblazer et son héros, John Constantine, auquel Harbor fait parfois penser (le vieil imper, son attitude désabusée dans un monde où les forces occultes sont puissantes). Le dessin de Riccardo Crosa, sans être spécialement inventif, est suffisamment précis et fluide pour une lecture agréable.
Aux lecteurs de faire leur choix, pour savoir si Highgate mérite de perdurer dans le paysage de la BD.
Arnaud Gueury
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