Corbeyran

Parution : 07/2007
Dans sa luxueuse demeure, Dustin décide de partir à la poursuite de Mimsy. En route, accompagné par son fidèle ami Armand, il se remémore sa jeunesse : les représentations au cirque d’Ordog Polok, son évasion grâce à Mimsy et Tête-de-clou et sa rencontre fortuite avec l’ambitieuse et troublante Ivanna, qui le retiendra captif pendant des années. C’est malgré tout grâce à elle qu’il découvrira toute l’étendue du pouvoir de sa deuxième main gauche. Une seconde évasion, une carrière de boxeur vedette… Un chemin escarpé et tragique qui le conduira là où on l’a découvert, au sommet du monde, riche et vaniteux, sans compassion pour qui que ce soit. Qui prendra le dessus : le don ou la malédiction ?
Deuxième album de la trilogie, c’est une charnière dans la vie de Dustin. Après avoir découvert sa jeunesse, les auteurs nous dévoilent ses années d’adolescence sous la coupe d’Ivanna. La transition du statut de victime à celui d’homme sans cœur se fait à travers de nouveaux événements tragiques et brutaux. Le scénario solide de Corbeyran n’épargne décidément pas le pauvre Dustin. Il montre aussi que les personnages les plus monstrueux ne sont pas ceux qui en ont l’air et qu’une volonté farouche vient à bout des problèmes les plus insolubles. Le dessin de Formosa, souligné par des couleurs classiques mais superbes, met une touche d’humanité dans cet univers froid et déroutant et réussit à mettre du dynamisme dans les décors et les scènes d’action autant que dans les visages, durs et expressifs. Je trouve particulièrement réussis les personnages de Tête-de-clou et de Mimsy, que j’espère retrouver dans la suite.
Une œuvre dure et forte, mais pleine d’humanisme et malgré tout d’optimisme.
Arnaud Gueury

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