Annabel

Parution : 12/2009
Quelques semaines avant que Sullivan, révélant son pouvoir de réducteur, ait réussi à cacher Stanislas aux yeux de ceux qui le recherchent pour meurtre… Le magicien utilise son talent aux ordres de Brunehaut, accomplissant des missions pour le seigneur Higibère qui n’hésite pas à employer des magiciens pour anéantir les troupes ennemies. Soumis à cette servitude, obligé d’obéir dans la crainte d’être dénoncé, Sullivan ne désespère pas de trouver un Magus, qui pourrait délivrer les magiciens de cette fatalité. Pour le trouver, il va consulter son ami Anthonin, dont la vision lui conseille de s’engager dans l’armée comme fossoyeur. Peu après arrive dans le groupe un certain Stanislas…
Après un excellent premier tome, la suite confirme la réussite de cette série atypique. François Debois et Cyrus continuent de proposer un univers à mi-chemin entre réalisme et fantastique, mêlant si bien l’un à l’autre que les limites en sont invisibles. La subtilité entre magie et croyance de l’époque garantit un monde crédible, vivant et finalement unique. La finesse du trait d’Annabel et sa force à donner tant de caractère, d’expressivité et de force aux personnages (tant de choses se passent dans leurs regards qu’on pourrait éviter les mots), contrastent avec le ton dur et sombre de ses décors et de l’histoire, détaillés et précis. Une ambiance que la couleur, malgré un changement de coloriste entre les tomes, continue de renforcer avec justesse.
Après un premier tome centré sur Stan le fossoyeur, celui-ci présente l’histoire de Sullivan le félon. Vivement la fin du cycle autour de Éloïse l’insoumise, un personnage qu’on a hâte de mieux connaître.
Arnaud Gueury

Chronique du Tome 1

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Parution : 01/2009
Le Moyen-âge est la période de tous les troubles. Innocent IV a proclamé l’édit de Mônes qui interdit à quiconque d’utiliser le langage de la magie pour en tirer quelconque avantage et de ne transmettre son savoir qu’au premier-né mâle après ses 16 ans. C’est pour avoir bravé ces interdictions que les parents de Stanislas et Eloïse ont subi les foudres de l’église. Des années plus tard, la jeune fille se souvient de la punition, pas son frère. A la fois désireux de connaître le sort de ses parents et de se faire accepter par les autres villageois, Stan va provoquer le Père Aristide. Un acte qui va l’envoyer combattre contre son gré parmi les armées du royaume. Avec les fossoyeurs, il va découvrir ses pouvoirs, notamment au contact d’un chevalier qui cache lui aussi des secrets…
Sorti dans le cadre des 40 ans de Glénat, Magus fait partie de ces séries que l’éditeur tenait à mettre particulièrement en avant. Et à peine sa lecture entamée, on comprend cette envie. Le scénario de François Debois et Cyrus bénéficie d’un travail soigné qui permet de faire beaucoup mieux qu’un tome d’introduction ordinaire. L’action se déroule vite, les rebondissements s’enchainent et pourtant les informations sont nombreuses. Là où d’autres auraient eu besoin de deux tomes pour présenter les personnages, le contexte et l’époque, les deux scénaristes parviennent à faire tenir beaucoup sur peu de pages. Cette facilité de lecture est aussi grandement du au talent d’Annabel (Willow Place) qui par son découpage donne beaucoup de fluidité au récit. La sensibilité donnée aux personnages permet également de donner plus de force à la noirceur du sujet.
Un premier tome parfaitement abouti qui donne le ton d’une série à découvrir.
Arnaud Gueury

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