Parution : 01/2013
Dominique A est chanteur et guitariste à ses heures dans un groupe de rock. Sa vie est chamboulée quand il reçoit une lettre étrange disant « J’aurai ta peau Dominique A ». Le guitariste du groupe est jaloux, il ne comprend pas pourquoi LUI serait harcelé alors qu’il n’a rien d’extravagant – pas de vêtements voyants, pas d’attitude transcendante sur scène – et surtout : il n’est pas très connu. Son manager, au contraire, trouve ça génial, il voit déjà sa carrière décoller à vitesse grand V, et le voir faire le buzz dans les médias. Quant au principal intéressé, il a tout simplement peur, et devient paranoïaque…
Arnaud Le Gouëfflec, scénariste et guitariste, a déjà collaboré avec le dessinateur Olivier Balez pour la réalisation du Chanteur sans nom, qui relate l’histoire d’un chanteur des années 30. En restant dans la fibre musicale, il décide d’ajouter un ingrédient au scénario : un brin de polar. Les personnages sont décalés : un guitariste et un manager déjantés, une voyante, un fan complètement barré, un criminel aussi gras qu’impressionnant (un air de Polza Mancini dans Blast) et un chanteur en quête d’une personnalité, voire d’une autre identité. Malgré la situation effrayante, l’histoire est abracadabrante à souhait, laissant ainsi des situations qui prêtent à sourire. Olivier Balez crée un univers peu réaliste, tout en mettant en avant les émotions des personnages. De plus, Dominique A sort du lot avec ses habits noirs dans un décor aux tons chauds. Mis à part le côté parfois absurde de cet album, les auteurs nous montrent malgré tout un problème réel : la folie de certaines groupies due à l’adoration abusive qu’elles portent à leur idole.
Un album qui bouge : bref, c’est rock’n roll !
Claire Coutadeur
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