Parution : 09/2012
Dans les restes des colonies anglaises dans l’Amérique de 1947, les trafiquants d’alcool profitent de la prohibition pour s’enrichir. Descendants italiens et irlandais se partagent le pactole, notamment le gang des Kennedy. Mais le père, Joe, brigue un mandat présidentiel et compte légaliser le commerce de l’alcool pour se faire élire, quitte à se faire quelques ennemis chez ses partenaires, comme Al Capone. En attendant, ses deux fils vont organiser une dernière grosse livraison. Direction la Nouvelle-Orléans, capitale de la Nouvelle-France…
Comme dans les premiers albums, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau mènent leur récit uchronique de mains de maîtres. Mais, pour une fois, on sent une accumulation de personnages réels un peu artificielle. Car l’histoire ne tourne qu’autour des fils Kennedy et de leur voyage en terre néo-française. Tous les autres (Henri-Georges Clouzot, Suzy Delair ou Jacqueline Bouvier) sont davantage des clins d’œil à l’Histoire que des éléments importants, pouvant être remplacés par n’importe qui. Toutefois, le trait magnifique de Colin Wilson fait passer un très bon moment de lecture. Le dessinateur néo-zélandais semble prendre plaisir à reproduire cette ambiance unique des années 40, aussi bien dans les grandes villes que dans la moiteur des bayous de la Louisiane. Classiques dans leur découpage et leur mise en page, ses planches ne souffrent aucun défaut et amènent un beau dynamisme, renforcé par les couleurs sobres et efficaces de Jean-Paul Fernandez.
Un tome un poil décevant dans son intrigue mais convaincant par son dessin.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 9
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