Parution T1 : 03/2011 ¤ T2 : 09/2011
Il était une fois de jeunes gens prenant tranquillement leur collation dans un café en un coin reculé des États-Unis. Ils festoyaient joyeusement quand un homme couvert de sang, un sourire carnassier collé au visage, une croix lui barrant la face et un bras arraché sanguinolent dans une de ses mains, fit irruption. Tout a commencé si vite que bien peu d’humains ont su réagir et fuir cette folie meurtrière qui se propageait comme la gangrène dans un membre meurtri. Pire encore, une fois un humain infecté, son seul désir est de faire souffrir et d’infecter ceux qui sont encore sains. Nul ne sait comment tout cela a commencé, tout ce qui reste c’est de se défendre et de courir plus vite que ces espèces de zombies assoiffés de sang, de sexe et de chair humaine. Un groupe s’est formé au tout début de cette pandémie, quelques hommes, femmes et enfants, flingues à la main pour survivre. Ils s’enfoncent toujours plus loin dans la nature, cherchant refuge dans des grottes éloignées de toute civilisation, mais les infectés sont de plus en plus nombreux, les survivants eux voient leur groupe se réduire. Y a-t-il seulement une issue quelque part ? Le monde vit-il son jugement dernier ?
On connait Garth Ennis (The Punisher, The Boys) pour ses scénarios qui décrivent des sociétés au bord du gouffre où la violence est bien souvent le seul mot d’ordre, et cette série ne déroge pas à la règle. Difficile de faire plus violent. Et pourtant, malgré toute l’horreur qui découle des pages et des personnages, on se prend à espérer un miracle, une accalmie dans cet Enfer. L’humain a-t-il seulement mérité d’être sauvé ? Rien n’est moins sûr, mais l’humain est un être qui n’arrête jamais d’espérer. Ici non plus. Cette histoire est portée par Jacen Burrows et son dessin qui donne un réalisme troublant à toutes ces scènes aussi violentes que réussies. Un trait réaliste qui donne « vie » à ces personnages qui s’entretuent avec une imagination débordante.
Ultra-violent, amoral, un diptyque sans concession pour adultes avertis.
Anna Sam
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