Parution : 05/2011
Au travers de quelques histoires se déroulant dans des temps anciens mêlant érotisme et culture orientale, ce nouveau recueil réservé à un public averti tente de flatter les yeux et l’esprit.
La collection Bao nous présente dans ce second tome une nouvelle vague de jeunes auteurs chinois qui savent, mieux encore que ceux du précédent, allier la grâce du trait aux courbes des corps. C’est sûr, quand on aime un minimum les graphismes polissons et toutes les références aux effusions sensuelles, on ne peut qu’être ravi devant un tel ouvrage, qui se révèle être une aubaine. Seulement il ne faut pas du tout être exigeant, il ne s’agit pas ici d’être bouleversé par des histoires complexes aux enjeux dramatiques très forts. Bien au contraire, on retrouve là le même défaut que la fois précédente, savoir que l’on s’ennuie profondément devant ces intrigues de basse cour, où les hommes se révèlent encore une fois bien faibles et idiots face aux jeunes femmes coquines et malicieuses. Si tout ce sexisme puéril peut faire sourire les lecteurs les moins exigeants, les autres enrageront devant tant de raccourcis dignes d’un mauvais téléfilm du dimanche soir qu’on regardait en cachette dans notre adolescence.
Ce second opus est certes bien plus beau graphiquement, mais la collection Bao devrait exiger de leurs jeunes talentueux auteurs plus de rigueur sur le plan de l’écriture.
Jérôme Bouvier
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