Parution : 11/2010
Good Heavens ! La Malédiction des Trente Deniers s’achève enfin, après une construction plus que mouvementée, au point qu’on peut se demander si le titre n’a pas réellement porté la poisse. Au début de cette deuxième partie, Mortimer est en bien mauvaise posture. Naufragé sans ressources, perdu en pleine mer, il peut heureusement compter sur son vieux compère Blake pour se tirer d’affaire. Ensemble, ils vont tenter d’empêcher von Stahl, ancien nazi qui s’est attaché les services d’Olrik, de mettre la main sur l’inestimable trésor mystique que constituent les trente deniers de Judas… à supposer qu’ils retrouvent d’abord sa tombe ! La clé de l’énigme ne se cache ni en Judée ni dans le trou d’une porte, mais dans une région montagneuse du nord-ouest de la Grèce…
Si l’on avait le choix d’envoyer cet album en enfer ou au paradis, eh bien nous choisirions la deuxième solution. Non pas qu’il soit parfait, loin de là – il faut quand même aimer les histoires de nazis et de religion qui se terminent à la Indiana Jones (référence avouée de Jean Van Hamme) – mais disons qu’il est, comme le précédent, assez sympa à suivre. L’intrigue évolue doucement mais sûrement, nos héros ayant parfois besoin d’un peu de repos au vu de leur grand âge, mais la fin apporte finalement la réponse à toutes les questions qu’on pouvait se poser. Pour sa première au dessin, Antoine Aubin épate en offrant de très belles planches, dignes d’un vieux briscard. Et nous sommes heureux de vous annoncer que cet album à deniers ne devrait pas être son dernier.
Trente deniers, vingt albums, les chiffres sont ronds, et les albums restent bons !
Nicolas Raduget
Chronique du Tome 19
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