Parution : 09/1984
Alors qu’il pêche en bord de mer, le vieux Abe découvre un homme inanimé et blessé par balle. Ses seuls signes particuliers sont un tatouage représentant le numéro XIII au niveau de la clavicule et une mèche blanche sur la tempe. Avant de prévenir la police, le retraité appelle Martha, un ancien médecin, qui réussit à le sauver mais constate des lésions au crâne. Impression confirmée au réveil : l’inconnu est amnésique. Le temps de se remettre, il est vite rattrapé par son passé. Abe et Sally, sa femme, ont été assassinés, un tueur étant sur ses traces. Pour éclaircir ce mystère et venger leur mort, « XIII » va remonter la piste d’une photo trouvée dans les poches du meurtrier. Le doigt est mis dans un engrenage qui le fera remonter jusqu’au tragique jour du Soleil Noir, où le président des Etats-Unis a été assassiné…
1984. La série déboule dans les bacs mais peu de lecteurs imaginent alors le succès qui va suivre pendant plus de 25 ans ! Confirmant année après année, tome après tome, XIII va devenir rapidement une BD culte, d’abord par le bouche à oreille, puis grâce à un plan marketing audacieux et inédit (jeu vidéo, tickets à gratter, série télé, spot de pub, previews dans les journaux nationaux, etc.). Jean Van Hamme et William Vance, à la sortie de cet album, étaient surement loin d’imaginer qu’ils tenaient là un des plus grands best-sellers de l’histoire du neuvième art, pourtant tous les éléments étaient réunis : un pitch accrocheur (largement inspiré de La Mémoire dans la peau, le roman de Robert Ludlum), une intrigue alambiquée mais toujours claire, un scénario réaliste (on peut penser à l’assassinat de JFK), un dessin efficace, un nombre de mystères ahurissant et une galerie de personnages tellement réussie qu’elle provoquera la création d’une série dérivée (XIII Mystery). Peu de titres auront à ce point marqué la BD franco-belge.
Malgré quelques volumes superflus en fin de carrière, XIII restera à jamais dans la mémoire collective comme un modèle et un élément indispensable des meilleures bédéthèques.
Arnaud Gueury
Jolie chronique : )