Parution : 09/2005
Dans un futur où les avancées industrielles ont fini par causer des maladies dégénératives, chaque humain qui atteint ses 19 ans se retrouve transformé en monstre. Dans ces conditions, la société a régressé, les pays ont disparu, seule règne la loi du plus fort. Au milieu des ruines de l’ancien monde, l’ordre des servantes gardes du corps est devenu un rempart que l’on engage pour se défendre. Saraï et Flicka sont deux d’entre elles. Arkos Castanzo et sa fille ont justement sollicité leurs services pour protéger leur source d’eau magique, censé empêcher les effets maudits. Mais tout cela cache un mystère…
La première chose qui frappe dans le dessin, pourtant agréable, est l’aspect un peu vieillot, tout droit sorti des années 80 et assez proche de Masami Yuki (Patlabor). Pourtant ce n’est pas le cas, Saraï ayant été publié au Japon en 1999… L’autre surprise est le mélange parfois indigeste entre une violence extrême et clairement montrée et un érotisme racoleur. Et oui, servante garde du corps, ça veut dire sexy et guerrière ! Ces scènes douteuses, gratuites et franchement dispensables, n’apportent rien, si ce n’est des lecteurs vite trompés. Dommage car le reste est vraiment bon, l’univers post-apocalyptique est bien retranscrit et cette malédiction intéressante. La suite dira si l’auteur parvient à se recentrer sur le fond de son histoire en éliminant le superflu.
Assez déroutant, un manga curieux qui mérite l’attention pour peu que la qualité s’améliore avec le temps.
Arnaud Gueury
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