Parution : 05/2014
Résumé
Pietro Aquasanta intègre le régiment du Lieutenant Orsini, un fou sanguinaire, ivre de gloire et de victoire. Connaissant parfaitement ces montagnes, son père et lui-même étant sauveteurs avant la guerre, il est enrôlé de force dans une unité spécialisée dans le déclenchement d’avalanches qui vident les forces ennemies : la mort blanche. Lui et ses amis seront confrontés à la terrible réalité des combats et qui les transformera à jamais.
Notre avis
La commémoration du centenaire de la guerre de 14-18 est l’occasion de rééditer La Mort Blanche, parue pour la première fois en 1998. Robbie Morrison et Charlie Adlard ont collaboré sur ce projet bien avant de s’imposer dans le milieu des comics. Morrison nous livre ici une histoire sur l’horreur de cette guerre. Il a choisi le front italien, en1916, sur la chaîne montagneuse du Trentin. On y voit évoluer les hommes d’un régiment italien. Ces pauvres bougres perdent très vite leurs illusions, l’abomination de cette boucherie les frappant de plein fouet. Traumatisés, mutilés pour certains, devenant peu à peu des monstres à cause de ce qu’ils font et subissent, ils pervertissent la nature elle-même.
Au dessin Charlie Adlard tentait à l’époque une nouvelle expérience : un travail au fusain et à la craie sur du papier gris. Son trait reste parfois imprécis ou grossier, mais l’effet d’ensemble est spectaculaire pour le rendu d’ambiance sombre, dur et montrer les désillusions ainsi que l’amertume des protagonistes. Il souligne à merveille, parfois même sans texte, les atrocités évoquées par le récit du scénariste. La seule chose lumineuse est la mort blanche dont la pureté est souillée par les impératifs du combat.
En deux mots
Une histoire poignante soutenue par une intrigue et un dessin fort. Elle aurait encore gagné en intensité à être développée en plusieurs tomes.
Olivia Tracqui
Lien vers la page Delcourt de : La mort blanche – Chronique de la der des ders
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