Parution : 06/2008
Jung, jeune coréen adopté, a désormais 14 ans. Toujours tiraillé par ses origines, la belle période de l’adolescence ne va pas tout arranger. Même si les questions se sont tues, la problématique de « la différence », elle, est bel et bien là. Rejeter sa famille pour se forger sa propre personnalité, cela semble si simple mais lorsqu’on est adopté… Quel modèle choisir ? A qui se fier ? A cette mère certainement aimante qui vous a abandonné ou à celle qui vous a recueilli mais qui cache si bien son amour ? Une situation bien délicate à laquelle le jeune garçon va se retrouver confronté. Heureusement qu’il y a les amis pour se changer les idées, et les filles pour s’amuser ! Jung va se lier d’amitié avec une jeune fille, coréenne et elle aussi adoptée, qui lui fera découvrir le dessin. Cela va l’aider à affronter son désespoir quotidien, désespoir que vivent bon nombre d’autres adoptés et dont Jung n’en sortira pas le plus mal…
Suite et fin de la très belle autobiographie de ce jeune artiste franco-coréen, je l’attendais ! Le premier tome m’avait touchée et faite sourire, une des forces de Jung de ne pas tomber dans le pathos – ce qui serait si simple avec un thème comme celui-là. Le deuxième tome suit la veine du premier. Toujours en noir et blanc, le style de dessin de l’auteur se veut autant rieur que triste lorsqu’il le faut et Jung vous mène à la baguette tout au long de son récit. Le voilà qui devient jeune homme, poursuivant sa réflexion sur ses relations avec les autres adoptés, avec sa famille et avec sa mère. Emouvant sans être tragique, juste sans être accusateur, Jung nous propose l’histoire de sa jeune vie mais aussi un regard sur l’adoption et sur le devenir (tragique, pour cette fois) de nombreux autres coréens n’ayant pas supporté ce vécu « anormal ».
De la réflexion à l’émotion tout en passant par l’humour, cet auteur-là saura vous envouter sans problème.
Candice Dhô
Chronique du Tome 1
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