Parution : 01/2013
Malgré la colère de dieux qui cherchent à tout prix à empêcher les hommes de connaître leurs secrets, l’expédition de Robert Peary dans le Grand Nord se poursuit. Tout comme la quête d’un de ses hommes, parti rencontrer une vieille femme Inuit. Celle-ci reprend son histoire au moment où les enfants des deux sœurs des petits dieux ont été élevés par les animaux, l’un chez les ours, l’autre chez les loups. Un oracle ayant annoncé que le fruit de leur union mettrait fin à leur existence, leur oncle exilé déploie tous les artifices pour les retrouver et les éliminer…
A l’aise dans d’autres registres plus fantastiques, Stéphane Betbeder se révèle aussi être un admirable conteur. Inlandsis possède en effet le souffle, les péripéties, les moments de bravoure et l’émotion contenus dans les plus belles légendes. Sans utiliser de grosses ficelles scénaristiques, il évite aussi le recyclage d’histoires classiques en étoffant ce deuxième tome de relations plus abouties entre les héros. Sans manichéisme, il brode une galerie de personnages étonnante, du viking abandonné au volatile bavard. Brutal et sanglant comme beaucoup de contes, son récit est une alternance de force et de sensibilité que retranscrit parfaitement Paul Frichet. Son trait particulièrement fin et ses couleurs variées en adéquation avec le scénario montrent une réelle personnalité qui ne cesse de s’affiner au fil des pages. Nul doute que le troisième et dernier volume comblera nos espoirs.
Subtil et violent, un conte nordique d’une grande beauté !
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 1
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