Parution : 10/2023
Résumé
Le chant du cygne… Employée en France depuis le XVIIe siècle, cette expression trouve son origine dans une croyance de la Grèce antique. Le cygne, connu pour son chant dissonant, aurait un moment de grâce musicale juste avant de mourir. Le chant du cygne, c’est le dernier cri des hommes perdus face à l’émergence des idées féministes, c’est la dernière complainte du macho
obsolète et des masculinités dépassées. C’est un cri. C’est une multitude de regards sur la foultitude des points de vue et d’avis contradictoires. Le côté obsolète et absurde de ces regards masculins, un peu ridicules, justifie l’humour et les excès nécessaires à ce type d’ouvrage. Un livre grinçant, mais qui va dans le sens de l’évolution de la société. Un livre qui incite le lecteur au questionnement par rapport aux codes d’autrefois, sans casser le féminisme, la libération de la parole de la femme et de la transformation des hommes.Un livre humour adulte, composé de près de cinquante planches.
Notre avis
Nous voilà donc embarqués dans les vieux poncifs machistes et autres joyeusetés qui ont nourris les combats féministes. L’exercice prêterai au sourire si ce livre n’avais pas vu son existence menacée par le refus pur et simple des éditeurs de sortir cet album au motif qu’il était écrit par un … Homme ! Bon, on est pas sorti des berges et Les Editions Anspach ont eu le courage de publier cet objet jubilatoire qui taille en pièces avec humour les vieux poncifs d’un patriarcat révolu, ou presque. Le procédé narratif utilisé est celui de l’itération iconique. En BD, c’est une même case reproduite tout au long de la planche. Chaque planche nous offrant ici un gag différent. Seul le texte change, et les perspectives dans un livre grinçant qui n’a pas pour objectif de casser le féminisme mais au contraire de le mettre en valeur devant l’absurdité des situations. Le féminisme reste un sujet délicat et un combat sans fin, ou presque. On peut espérer une obsolescence programmée des réactions masculines, dont le crépuscule a manifestement commencé, au féminisme. La femme n’est elle pas l’avenir de l’homme ? En fin d’album quelques mots de Jim nous en disent plus sur ce projet.
En deux mots
Impertinent et jubilatoire à souhaits !
Jean-Claude Attali
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