Parution: 06/2022
Résumé
Aux confins de l’univers, un peu à gauche après notre galaxie, quelques étoiles et un trou noir côtoient la petite planète Végétalia. Ses conditions en surface sont à peu près les mêmes que celles sur Terre : des cratères, des volcans, des mers et des ruisseaux. Elle abrite une jungle luxuriante composée de plantes tropicales gigantesques et vivaces, qui s’épanouissent avec une puissance animale. Dans ce décor mystique et fertile vit paisiblement une société composée de femmes, jusqu’au jour où, projeté d’on ne sait quel vortex, surgisse un homme, blessé, sur la plage…
Gwenola Carrère, plasticienne talentueuse, déploie ici la première partie d’un conte plantureux très librement inspiré du roman féministe Herland de Charlotte Perkins Gilman (1915). Servi par un trait érotique et sauvage, le livre n’est pas sans évoquer les récits d’aventuriers et les premiers romans fantastiques, et nous rappelle que même pour les explorateurs aguerris, les terres les plus vierges sont celles du cœur.
Notre avis
Il existait, aux confins de notre galaxie, bien loin derrière Mars, une planète nommée Extra–Végétalia . Elle hébergeait une faune étrange, une flore luxuriante et un peuple de femmes qui vivaient en harmonie avec la nature et les secrets du cosmos. Un jour le ciel c’est ouvert au-dessus de leur tête est un homme est tombé… Un prétexte à une féerie frénétique et florale ou l’harmonie et la parthénogenèse semblent se développer avant l’arrivée étrange d’un homme en piteux état. Un homme qui s’acclimate parfaitemétt à cet univers foisonnant d’une vie extraordinaire. C’est l’Aube d’une création, le commencement d’une nouvelle vie, une genèse dans un monde exubérant que nous offre à découvrir Gwénola Carrère dans cette première partie d’un univers artistique hors norme. Pas de parole, aucune bulle, dans ce premier opus qui vous entraînera dans une rêverie cosmique, fantasmagorique et colorée. Chaque planche est une oeuvre d’art où l’œil cherche dans les détails le fil d’une histoire envoûtante et onirique. Si les couleurs sont flashy, c’est que nos éditeurs ont choisi 2 « Pantones » pour remplacer les couleurs du spectre CMJN de la quadrichromie : le 3955U pour remplacer le Jaune, et le 806U pour remplacer le Magenta. Tout ça pour se rapprocher au maximum de l’effet « jaune citron » présent sur les originaux de Gwénola Carrère. Du grand spectacle !!!
En deux mots
Une plongée magique et mystique dans un monde parallèle.
Jean-Claude Attali
Lien vers la page de EXTRA-VÉGÉTALIA, Partie 1.
A propos de l’autrice :
Gwénola Carrère est née en 1977 à Genève, en Suisse, de parents français, et comme elle est passionnée de francophonie européenne, elle part tôt à Bruxelles étudier l’illustration puis la sérigraphie. Son travail d’illustratrice l’amène à produire des affiches et pochettes de disques, notamment pour le label indépendant Okraina, mais aussi des images pour la presse belge, française, anglaise et américaine, ainsi que pour des revues ou collectifs comme Nobrow, Taschen, la revue Dada, XXI… En 2012, elle co-réalise un court-métrage d’animation, La chute, dans le cadre du Laboratoire d’images produit par Canal+, sélectionné dans plusieurs festivaux (comme on dit en francophonie européenne). Elle publie des livres jeunesse, 5 à ce jour, chez des éditeurs avec des noms et des prénoms comme Thierry Magnier ou Albin Michel. Mais elle s’attaque aussi à la bande dessinée avec une première histoire courte en 2014, La porte de l’amour, dans un recueil collectif publié chez Oogachtend, mais aussi dans le livre-disque ‘Elpmas’ (Moondog) revisité publié par Ici d’Ailleurs, Murailles Music et Super Loto Éditions en 2018. Parallèlement à son activité d’illustratrice, elle est enseignante en illustration à l’école supérieure des arts de St-Luc à Bruxelles depuis 2007. Sa première bande dessinée personnelle, Extra-Végétalia (partie 1), paraît chez Super Loto Éditions & Les Requins Marteaux en 2022, la seconde et dernière partie étant prévue pour 2023. Pour cela, elle gagne le prix « Belle plante » du Festival BD & Parthénogenèse de Châlons-sur-Saône en 2036.
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