>Parution : 08/2021
Résumé
Dans la grande ville tentaculaire de Manel Naher, la présence et la réputation de chacun deviennent vitales. Pas le choix, car si vous veniez à manquer de relations sociales et que votre nom ne disait plus rien à qui que ce soit, c’est littéralement votre existence qui serait en jeu. Gros problème pour Manel, une chanteuse nommée comme elle devient incontournable sur la scène médiatique. De quoi craindre au final que son cœur ne tienne pas le choc.
Notre avis
Léa Murawiec signe son premier album long format chez le bel éditeur strasbourgeois Editions 2024. Elle qui pratique le format court dans le fanzine Flutiste passe ici impeccablement à un livre de plus de 200 pages, avec toute une palette d’écritures pour injecter des variations de rythme très efficaces et tenir avec une vraie justesse la narration de sa dystopie. Murawiec happe son lecteur dans son univers graphique très particulier qui exploite habilement par ses couleurs les règles de l’impression Pantone retenue par l’éditeur. Et les influences y pullulent – les amateurs de manga verront dans le décor à l’importance déterminante une inspiration bien prise notamment chez Tezuka -, pour parvenir à une cohérence d’ensemble épatante.
En deux mots
Ambitieux et réussi album de Léa Murawiec, qui parvient à associer paris graphiques, réflexion futée sur la renommée et fluidité de la narration.
Damian Leverd
Lien vers la page des éditions 2024 publiant Le Grand Vide
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