Résumé
Go East ! Astérix, Obélix, Idéfix et Panoramix se retrouvent dans les paysages enneigés des Sarmates, dans les terres barbares au-delà des frontières romaines. Un shaman sarmate, ami de Panoramix, a demandé son aide par la voie des songes : les Romains ont monté une expédition pour capturer le Griffon, créature mythique et sacrée des Sarmates. Au sein de cette peuplade où les rôles sont inversées (les femmes sont les guerrières, les hommes restent au foyer), les Gaulois ne pourront pas utiliser leurs habituels talents contre leurs adversaires et vont devoir mener une toute autre forme de combat.
Notre avis
Cinquième album de la reprise Ferri-Conrad (et le premier sorti depuis le décès d’Albert Uderzo – la dernière case lui rend d’ailleurs un discret clin d’œil), le récit emmène les héros dans de nouveaux paysages. Si l’on sort du tandem d’origine, Goscinny-Uderzo, cet album est pour l’instant le plus réussi de la reprise. Ferri et Conrad ont désormais pris leurs marques et se lâchent un peu plus, notamment en matière d’humour (les Scythes, véritable fil rouge en matière de jeux de mots). Néanmoins, quelques choix scénaristiques surprendront et pourraient heurter les puristes : des références à l’actualité rendant le livre moins intemporel, plus bavard qu’un album de Goscinny, peu de bagarres et une scène étonnante où l’on voit les Gaulois provoquer l’écroulement d’un pont et l’envoi dans l’eau gelée de soldats romains. Sans le dire réellement, le reste du récit laisse croire qu’ils ont disparu… Un traitement sans nuance qui détonne par rapport aux actes habituels de nos héros.
En deux mots
Plutôt réussi dans l’ensemble, Astérix et le Griffon montre que le tandem Ferri-Conrad fonctionne très bien.
Anthony Roux
Lien vers la page des éditions Albert René de : Astérix et le Griffon
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