Parution : 02/2020
Résumé
Les affaires de Félix de Castelbajac dit le « capitaine Sauvage » continuent en terre mexicaine, où l’on aurait pu penser qu’après nombre de rebondissements en tous genres, le repos serait de rigueur. Las, sa hiérarchie militaire impériale va le renvoyer en mission, cette fois d’espionnage, pour aller voir de l’autre côté de la frontière fluviale ce qui se trame côté de l’armée yankee.
Notre avis
C‘est donc en 5 albums que se clôt la série Sauvage, ou tout au moins un premier cycle. Yann le scénariste a travaillé d’arrache-pied tout son long pour tisser ces petites histoires dans la Grande. Il parvient à mettre en lumière la trop peu étudiée en France présence sous le second Empire au Mexique, à quelques encablures d’Etats-Unis alors déchirés par leur guerre de Sécession. L’aridité centramréricaine du 19e siècle réserve un beau décor pour le récit, et Yann emporte sa mise. C’est aussi du côté du dessin qu’il faut aller chercher de grosses réussites dans cette série. Félix Meynet mène une sacrée belle entreprise, où graphiquement en particulier les séquences de bataille restent impeccables à la mise en scène et au découpage, avec un sens du rythme et de la couleur vraiment réjouissant. L’équilibre entre héroïsme et tragique violent se distille toujours au final, et c’est toujours très bon, voire excellent, avec des influences bien assumées et parfois amusées puisées chez Blueberry/Giraud. Et les auteurs sortent de leur manche un petit twist final, qui ouvre quelques perspectives : on n’a plus qu’à espérer retrouver nos personnages, tant les suivre aura été un plaisir de lecteurs, entre western et reconstitution historique guerrière désabusée.
En deux mots
Habile conclusion de Sauvage, belle immersion dans la bourbier franco-mexicain du 19e siècle.
Damian Leverd
Lien vers la page des éditions Casterman : Sauvage T5 Black Calavera
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