L’île infernale, Saison 2 T1 (Ochiai) – Komikku Editions – 8,50€

Parution : 02/2019

Résumé
La peine de mort n’existe plus au Japon. Le châtiment qui la remplace est l’exil sur une île coupée de tout. C’est là-bas qu’est envoyé Jin Sunosaki, un homme mutique accusé de meurtre. Est-il vraiment coupable ou bien n’est-il qu’un simple pion sur un échiquier trop grand pour lui ? Sept ans après la saison 1, la terreur est de retour dans une intrigue inédite !

Notre avis
Dans un futur proche, sous la pression internationale, le Japon a aboli la peine de mort et l’a remplacée par le bannissement. Ainsi, les criminels sont envoyés sur des îles isolées de l’archipel qui se situent plus ou moins loin en fonction de la gravité de leur peine. Là-bas, ils sont livrés à eux-mêmes et plus aucune loi n’existe. L’île la plus éloignée et la plus dangereuse de toutes est surnommée « l’île infernale ». Suite aux évènements tragiques de la saison 1, elle a changé de localisation, mais l’enfer existe toujours et trois nouveaux condamnés vont en faire la douloureuse expérience. Pour le retour de sa série phare, Yusuke Ochiai ne tourne pas autour du pot et nous livre un récit sombre et brut de décoffrage. Trois nouveaux condamnés sont envoyés sur l’île infernale et les évènements survenus dans la saison 1 ne sont pas bien loin. On retrouve la tension, très présente, dans une société japonaise choisissant de traiter les condamnés comme des bêtes et de les utiliser à des fins se servitude. Une nouvelle histoire indépendante des précédents événements voit donc le jour dans un récit toujours très sombre aux dessins noir dans lequel ses personnages vont vivre et subir l’enfer, la violence et le désespoir dans une société post/pré-apocalyptique traitant ses condamnés comme des bêtes. Un univers morbide à souhait. L’île Infernale (天獄の島) est un manga créé en 2009, par Yusuke OCHIAI, classé dans la catégorie Seinen, il sera prépublié dans le magazine Comic Break. La première saison, Tengoku no Shima, a débuté en 2009 dans le Shuukan Manga Goraku, avant d’être éditée par Nihon Bungeisha. La seconde saison date de 2017 et a été prépublié sur le Web Goraku, comptant actuellement 3 tomes et est intimement lié à l’existence de la société d’édition française Komikku. A l’origine, en effet, la librairie Komikku lance en 2012 une maison d’édition, « Komikku Éditions » en publiant ce premier manga : « L’Île Infernale ». Dans un monde de la publication nippone luxuriant, Komikku, à l’image de son premier héros, décide donc de débuter un combat âpre et difficile dans l’univers Made In Japan du Manga. C’est cette série qui ouvre les hostilités ; elle a connu un grand succès au Japon, se voyant même adapté au cinéma, et sera composée de trois opus. La quête de vengeance de Ei Mikoshiba propulse la petite librairie de passionnés en maison d’éditions reconnue. Premier coup de coeur éditorial et premier succès, éditer la saison 2 était donc une évidence. Il aura fallut attendre sept ans, en France, depuis les événements de la saison 1 et Yusuke Ochiai est toujours aux crayons et au scénario. Au Japon, Tengoku no Shima Season 2 est lancée en 2017 et compte 3 volumes à son actif. En bref, une série tout à fait sympathique, qui revient pour notre plus grand plaisir. Pour être complet, Yusuke Ochiai est un mangaka né à Kanagawa le 8 juin 1970. Dessinateur et scénariste, il a produit « l’ile infernale », « moon shadow », » anguilles démoniaques » et « ange de l’ombre ». Il a également fait l’objet d’une exposition à la Onishi Gallery, et fût l’assistant de Satoshi Yoshida (1960). Notez enfin que Nicolas P. a validé ce nouvel opus, petit clin d’œil  très personnel a une personne étonnante. 3+ 1 donc …

En deux mots
Vous pensiez avoir tout lu ? « L’île infernale » revient pour notre plus grand plaisir … De Lecteurs ! Que nous réserve la saison 2 ? Il n’y a qu’une façon de le savoir et le châtiment débute aujourd’hui !

Jean-Claude Attali

Lien vers les livres de Komikku Editions.

Couvertures françaises de la série initiale : 

Cadeau Bonus : La Couverture originale de ce premier Opus

 

 

 

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