Parution : 04/2015
Résumé
Voyage au gré des songes où l’homme est loup, foule ou papillon. Où les couleurs se mêlent aux rimes. Où les rêves sont des abîmes intérieurs, pendant que l’artiste erre, d’un œil seul, près des nuages sombres et des poissons volants. Où les oiseaux se noient.
Notre avis
Elodie Bourdeau, avec Vingt-Deux, nous invite dans son univers fait de petits bouts de choses collés à d’autres, mélangeant le dessin à la poésie, les lettres imprimées jouxtant la peinture, les éclats de crayons aux formes des coquillages. Un langage très graphique, très personnel, où l’ordre et la signification se perdent au profit de l’interprétation décousue d’une perception, celle de l’artiste. Il n’y a pas ici, à proprement parlé, d’histoire, mais chacun reste juge de ce qu’il y observe. On dénombre cependant deux rêves, tout deux très aquatiques. Bourdeau y choisit de bouleverser régulièrement l’ordre des cases, voire de ne pas en mettre, sa mise en scène se faisant nouvelle et déroutante à chaque page. Le style, un peu enfantin et toujours innocent, côtoie ainsi les lettres dures des polices d’écritures sévères, dans un désordre voulue, celui des pensées. Et du chaos s’élève le sens.
En deux mots
Du rêve en images. Artistique et hypnotisant.
Calvin Saltona
Poster un Commentaire