Parution : 09/2014
Résumé
Enrique Rodriguez Ramírez est un professeur d’art très particulier : il est spécialiste de la représentation de la cruauté et de la violence dans la peinture occidentale. Il n’a pas toujours son nez dans ses livres puisque lui-même met en pratique cet art du crime : il tue, dans une réelle démarche artistique. Il a son propre code, sa propre logique et comme tout artiste, il cherche à se surpasser, à innover dans ses macabres œuvres.
Notre avis
Roman graphique tout en noir et blanc, avec des pointes de rouge lorsque le sang coule (et avec le sujet choisi, le rouge est souvent présent), Moi, assassin est de ce genre d’album qui ne laisse pas insensible. Le lecteur peut détester cette violence gratuite, propulsée à l’état d’art et dans laquelle les auteurs placent le lecteur aux premières loges, devenu pour l’occasion voyeur. Le lecteur peut aussi adorer cette introspection dans le cerveau d’un tueur en série et souhaiter que sa prochaine œuvre soit l’un de ces personnages détestables qui évoluent dans la BD. Textes d’Antonio Altarriba et dessins de Keko sont ainsi en parfaite adéquation où les longues narrations s’effacent au profit des images, brutes et sanglantes, avant de revenir, toujours pour nous plonger dans cet esprit si froid et inquiétant.
En deux mots
Quand un professeur d’art fait du meurtre son sujet d’expérimentation…
Anthony Roux
Lien vers la page des éditions Denoël de l’album : Moi, assassin
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