Résumé
Pascal est un dessinateur névrosé et maladroit qui vient de se faire larguer par sa « blonde » après une longue relation. Hébergé par des amis, il va tomber sur une kleptomane qui a volé un de ses bouquins dans une librairie. Entre l’envie de la retrouver et d’enquêter sur cette charmante voleuse, il est naturellement flatté mais il va élaborer des plans qui vont fréquemment tomber à l’eau. Une tranche de vie sur un dessinateur en manque d’inspiration et de sérotonine.
Notre avis
Avec cet ouvrage partiellement autobiographique, Pascal Girard se met en scène avec beaucoup d’autodérision. Personnage fragilisé, moralement et physiquement, il se promet bien des choses mais n’arrive pas vraiment à s’y tenir. C’est le cas quand il rencontre cette voleuse qui se qualifie plus comme une collectionneuse que comme une kleptomane, estimant mériter ces « emprunts » après une fidélité sans nom dans une petite librairie de quartier. Avec ces traits épurés, le récit se révèle être d’un très grand classicisme tout en étant particulièrement addictif. C’est d’autant plus frustrant que la fin semble un peu expédiée malgré un contenu plutôt généreux. Tendre, quelquefois amusant, réaliste et même un peu injuste, La collectionneuse de Pascal Girard est l’allégorie de la passion du livre, parfois dévorante, parfois irraisonnée. Notons que l’on retrouve quelques locutions québécoises mais que ça n’est nullement gênant pour profiter pleinement de l’ouvrage.
En deux mots
« Je ne suis pas une kleptomane (…) je collectionne les livres »
Gaël Barzin
Lien vers la page des éditions La Pastèque de l’album : La collectionneuse
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