Parution : 10/2013
Au fil des années, travail après travail, Héraclès est devenu le plus grand héros que la Terre ait porté, suscitant l’amour et l’admiration partout où il passe. Sa force n’a d’égale que sa générosité, au grand dam de son monarque de frère et d’Héra, la femme trompée par son père. Celle-ci enrage de le voir trouver l’amour, aussi manigance-t-elle pour le manipuler et lui faire assassiner son épouse et ses deux enfants. En découvrant la supercherie, Héraclès s’effondre et quitte la civilisation. Plus tard, le jeune Iolaos parvient à le convaincre de reprendre du service. Ensemble ils partageront plus que des aventures…
La conclusion de cette fresque épique et maline va encore plus loin que la première partie parue il y a déjà un an. David Rubín continue de rendre hommage aux super-héros américains à travers le mythe d’Hercule, tout en soulignant certains aspects plus ambigus. Ainsi, la relation entre le héros et Iolaos, très proche de celle entre Batman et Robin, va cette fois jusqu’au sexe, créant un étrange triangle amoureux. La conclusion de cette œuvre impressionnante, au cours de laquelle Héraclès aura vieilli et souffert à l’image de son double mythologique, est un monument de noirceur, de rage et de violence comme on en voit rarement, mais finalement fidèle aux légendes grecques. Qu’une bande dessinée véhicule autant d’émotions, de réflexion et de symboles prouve que le genre mérite bien son titre de neuvième art.
A force de talent, de style et d’intelligence, David Rubín a accompli le treizième des travaux.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 1
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