Parution : 09/2013
Après une carrière dans la police qui s’avérait prometteuse, Nick Sax a basculé et a sombré dans l’alcool. Devenu tueur à gages, il expédie les contrats dans un monde devenu cauchemardesque. Et pourtant il n’a encore rien vu. Une mission bien préparée tourne mal et le voilà amené blessé dans un hôpital de la pègre. La fin de son histoire semblerait logique mais rien n’est plus logique dans son univers. Avant d’être torturé, une mignonne petite licorne bleue apparaît et réclame son aide. Bien qu’il croit avoir perdu la tête, Nick l’écoute et parvient à s’enfuir pour sauver la petite fille dont Happy est l’ami imaginaire…
Gros succès critique lors de sa parution chez Image Comics en 2012, Happy! arrive en France dans un superbe écrin, en grand format et avec une jaquette illustrée. Ce hit écrit par Grant Morrison (All-Star Superman) permet à Darick Robertson (The Boys) d’effectuer son plus beau travail au plan graphique. Le dessinateur américain fournit des planches toujours aussi bien travaillées mais démontre un réel progrès quant à la régularité des traits de ses personnages. Cet album regroupant les quatre chapitres vaut essentiellement pour la confrontation entre un monde cradingue, sadique et désespéré, et l’étonnant acolyte imaginaire du héros. Leur duo improbable fonctionne parfaitement, sur fond d’un polar glauque plus classique dans son déroulement et son traitement. Le scénariste ne lésine d’ailleurs pas sur les jurons et les insultes, les dialogues ne faisant pas preuve d’une très grande finesse, pour accentuer ce contraste unique.
Un excellent comics au contenu plus surprenant qu’il n’y parait.
Arnaud Gueury
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