Parution : 10/2013
La carrière de Kôta semble enfin prendre un tour positif mais le débutant qu’il est est encore très loin de devenir un mangaka renommé. Son éditrice lui met la pression en le mettant en compétition avec Ozma dans son magazine. Depuis que le jeune homme a découvert que l’auteur qu’il adule n’était en fait qu’un studio où les tâches sont savamment réparties, il désire prouver que sa méthode est la meilleure. Pour l’aider, Mlle Sawanoguchi l’assigne à résidence. Avec toute sa malice et sa connaissance du milieu, elle va convaincre sa rivale de présenter un auteur professionnel à Kôta pour lui faire franchir un nouveau palier…
Dans le premier tiers de ce volume, Lim Dall-young se laisse aller aux facilités qui ont fait sa marque de fabrique, à savoir un fan service appuyé et un peu trop exagéré. Alcool, plage et onsen lui permettent de dénuder facilement ses personnages, un passage pas déplaisant à l’œil évidemment mais très éloigné de son récit et du réalisme qu’il souhaite lui apporter. Ce dérapage assumé vers le graveleux prête à sourire quand le sujet s’y prête, cette fois il perturbe le lecteur qui ne sait plus où commence sa description du monde du manga actuel. La série devient donc un pur divertissement ne se prenant pas au sérieux. Le scénariste coréen avait pourtant l’occasion de transcender son style pour en faire quelque chose d’aussi profond que le décolleté de ses héroïnes. Peut-être une autre fois…
La série se perd un peu en chemin mais le plaisir reste présent.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 3
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