Parution : 09/2013
John Tiffany est un très bon chasseur de primes. Tellement bon qu’aujourd’hui, il est très riche. Suffisamment pour louer les services d’une pute de luxe durant trois mois. Cependant, alors qu’il se trouve à Mexico City, un homologue local vient lui faire part que sa tête est mise à prix pour 800 000 dollars et qu’il risque de ne pas finir la soirée. Pour la première fois de sa vie, John est le gibier. Mais ce qui le contrarie le plus est que seules les quatre personnes qui comptent le plus pour lui étaient au courant de son déplacement au Mexique. Qui est le traître parmi eux ? Est-ce le pasteur Lovejoy, qui lui a appris à aimer son argent, Wan Chao, son génial informaticien, Dorothy Parker, sa coéquipière raciste, ou bien Magdalena Prokoviev, la pute de sa vie ?
Ce n’est vraiment pas une surprise de retrouver Stephen Desberg (Miss Octobre) derrière ce thriller prenant place aux Etats-Unis. Et, encore une fois, le spécialiste du genre qu’il est n’a aucun mal à nous embarquer dans ce récit. Cette fois-ci, son personnage central est plus un antihéros avec bon nombre de défauts : il boit, il fume, il tue des gens, il fréquente des putes et il aime son argent. Mais, malgré cela, l’auteur arrive à le rendre très attachant. Est-ce parce qu’on l’envie au regard de la vie qu’il mène ? Toujours est-il que la lecture de ce premier tome de John Tiffany est agréable et divertissante. Et prenante, car vous aussi vous essayerez de trouver qui est la taupe parmi les quatre amis du chasseur de primes. Les lecteurs auront leur dose de rebondissements et d’action mis en scène par Dan Panosian (X-Men : Les Origines) qui réalise ici sa première bande dessinée dans le style franco-belge. Cet habitué des comics réalise une prestation graphique, dessins et couleurs, réussie et fusionne avec succès les styles à l’instar de Peter Snejbjerg pour World War X.
John Tiffany, une nouvelle série à surveiller de très près, qui vient enrichir la collection Troisième Vague du Lombard d’un nouveau héros dont seul Stephen Desberg a le secret.
Stéphane Girardot
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