Parution : 09/2013
Ismaël avait fui le gang latino des A.Caidos, auquel il appartenait, en s’engageant dans les forces armées américaines. Aujourd’hui, il est de retour à Los Angeles où il vit avec sa sœur Maria et son neveu Gabriel. Mais Ismaël n’est plus tout à fait le même depuis son retour d’Irak. Cette guerre l’a transformé à plus d’un titre. Il a des hallucinations, des maux de tête terribles et aucun souvenir de ce qui s’est passé là-bas. Et les choses se corsent un peu plus lorsqu’il croise deux membres de son ancien gang. Ils veulent qu’Ismaël regagne leurs rangs. Son refus déclenche une altercation. Humiliés, les deux hommes décident de faire un exemple. Malheureusement pour eux, en touchant à la famille d’Ismaël, ils ont réveillé le monstre qui sommeillait en lui !
Accrochez-vous aux branches car, dès la première séquence de l’album, ça pulse ! Joachim Diaz (Jerry Mail) n’a pas fait dans la demi-mesure et a mis tout son savoir-faire pour que la première partie de Harden soit une très bonne bande dessinée. L’auteur nous plonge littéralement dans un récit où il mélange savamment chronique sociale (avec le difficile retour d’un militaire à la vie normale), sujet d’actualité (au travers d’une guérilla urbaine), un peu de fantastique (au regard des capacités physiques surhumaines d’origine inconnue, pour l’instant, d’Ismaël) et action avec un grand A. L’efficacité scénaristique n’a d’égale que la qualité du traitement graphique utilisé par Joachim Diaz. Le réalisme et le dynamisme de son dessin servent parfaitement toutes ces ambiances lourdes où les nerfs sont à vifs. Le tout est agrémenté de nombreux effets visuels bien sentis et d’une approche cinématographique explosive dans la mise en scène.
C’est prenant et hard ! On n’en attendait pas moins étant donné le titre. Harden est un véritable OVNI dans la production des éditions du Lombard. Excellent !
Stéphane Girardot
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