Parution : 05/2013
Après un drame qui lui a fait tout plaquer pour emménager avec sa femme, enceinte, et sa fille dans une petite ville, David Barrot continue de faire ces cauchemars qui lui laissent présager une nouvelle catastrophe. Et, effectivement, les faits ne lui donnent pas tort quand le chien des voisins, balafré et agressif, les terrorise chez eux. Puis son propriétaire le suit et se tire une balle. David décide de rejoindre le centre-ville et de prévenir la police. Rien ne l’inquiète moins que la sécurité des siens. Sauf peut-être l’étrange marque apparue sur son torse…
Collaborateur de Steve Niles et de Ben Templesmith sur un album inédit en France de 30 jours de nuit, Justin Randall est clairement un admirateur de son homologue et compatriote australien. Son style graphique est en effet très proche de celui du créateur de Wormwood. La gestion des couleurs, si reconnaissable, le jeu d’ombres et le trait vif viennent clairement de la même « école ». Randall y apporte toutefois une nouveauté, à travers quelques personnages presque photo-réalistes. Mais le mélange des genres n’est pas toujours du meilleur effet et certaines expressions figées collent mal à l’ensemble de cet album un peu expérimental. De plus, même si le registre abordé le nécessite, les planches sont sombres, parfois trop. Heureusement, le scénario est plus abouti et renouvelle bien les récits apocalyptiques à base de zombies et autres possessions maléfiques. L’auteur amène quelques bonnes idées qui valent le coup.
Misant beaucoup sur son ambiance, cette nouvelle série australienne peut être déroutante mais pose les bases d’un titre au fort potentiel.
Arnaud Gueury
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