Parution : 06/2013
Miss Janvier, Miss Février et maintenant Miss Mars. Mais jusqu’où ira le tueur ? C’est la question que tout Los Angeles se pose, y compris la police. D’ailleurs, le Lieutenant Jordan Clegg est dérouté, lui qui d’habitude est si inspiré. Là, il patauge et cela fait l’affaire de son ambitieux collègue, Ariel Samson. Ce dernier jubile de voir l’enquête ainsi piétiner et servir sa carrière personnelle. Viktor Scott, quant à elle, continue son enquête pour retrouver le responsable de sa surdité. Elle s’est adjoint Juanita Jones, une ancienne prostituée reconvertie en détective privé, pour l’aider. Et, de son côté, les choses bougent car elle a reçu une nouvelle lettre anonyme lui demandant de l’argent afin de découvrir le nom de son agresseur. L’étau se resserre et la température monte dangereusement dans les rues de la cité des anges.
Stephen Desberg (Le Scorpion) prend un malin plaisir à jouer avec nos nerfs ainsi qu’avec ceux de ses personnages. En effet, ce deuxième tome de Miss Octobre est truffé de fausses pistes, de tromperies en tous genres (non-dits, adultère, mensonge). Et le scénariste ne dévoile que parcimonieusement les pièces manquantes nous permettant de reconstituer le puzzle final de ce polar haletant. Loin de nous donner la solution, il brouille les pistes en s’appuyant sur la personnalité plus que jamais trouble de ses protagonistes et use d’une certaine violence, lors de plusieurs scènes, qui est loin d’être gratuite. Cette intrigue lovée dans le Los Angeles des années soixante sied parfaitement au dessin d’Alain Queireix qui restitue parfaitement les ambiances tantôt glauques, tantôt glamour de l’histoire. Un joli travail exacerbé par la mise en couleur bien à propos de Kattrin.
Un thriller au suspense dense et aux courbes sexy qui enflamme la collection Troisième Vague du Lombard.
Stéphane Girardot
Chronique du Tome 1
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