Parution : 05/2013
Elric, empereur de Melniboné la grande, la terrible, est à la fois puissant et fragile, à l’image de son peuple décadent. Atteint d’un mal qui l’affaiblit de jour en jour, il survit grâce au sang humain. Sa santé fragile n’est pas sa seule faiblesse pour Yyrkoon, son cousin. Il monte un complot contre lui pour monter sur le trône de rubis et montrer à tous ce qu’est un vrai Melnibonéen…
Elric est un personnage emblématique de la dark fantasy. Créé par Michael Moorcock, il est l’antihéros par excellence. Cette adaptation est impressionnante graphiquement : l’atmosphère sombre se ressent dès la première page, la démesure des paysages est retranscrite avec talent par Didier Poli et Robin Recht, et les personnages eux-mêmes ont une crédibilité affolante – notamment Elric et son côté maladif, Cymoril en vraie Melnibonéenne et les humains dans leur asservissement. Le scénario de Julien Blondel reste assez fidèle, avec quelques innovations en accord avec le romancier. Les Melnibonéens se prélassent dans la souffrance humaine, humains qu’ils considèrent moins bien que des esclaves… Et Cymoril apporte juste la touche de féminité qu’il faut – mais pas de mièvrerie ni de délicatesse ! Yyrkoon n’a pas le charisme d’Elric, bien qu’il soit un adversaire redoutable… A noter que la première édition est enrichie de 16 pages d’illustrations inédites toutes aussi variées que peuvent l’être les visions de cet univers classique.
Ce premier tome des aventures d’Elric place la barre haut pour la suite, que vous attendrez avec impatience !
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