Parution : 05/2013
L’enquête de Charlie Victor pour retrouver ses semblables ayant subi un dysfonctionnement grave a porté ses fruits. Mais Malcolm Reed, un humain à qui la radioactivité environnante a donné l’étrange pouvoir de « visualiser » les sentiments des autres, a été kidnappé par ses proies. Il compte alors sur Samantha Wu, une biologiste étudiant les animaux pour empêcher leur disparition, pour l’aider à retrouver son ancienne assistante, une androïde elle aussi. Tout en sachant qu’il est attiré dans un piège tendu par un ancien compagnon de combat, Charlie décide de se jeter dans la gueule du loup…
Sans atteindre la puissance paranoïaque et crépusculaire de l’oeuvre originale de Philip K. Dick, cette préquelle possède de nombreuses qualités et la volonté visible de lui rendre hommage sans aucune prétention déplacée. Chris Roberson insiste sur ses personnages principaux (Charlie, Malcolm et Samantha), à travers leurs réflexions intérieures, pour mieux souligner ce qui fait l’humanité – ou l’inhumanité – d’une créature, biologique ou mécanique. De l’androïde suivant une mission préétablie avec fidélité, l’humaine capable d’empathie ou l’humain incapable de ressentir la moindre émotion, qui est le plus « vivant » ? Un questionnement presque métaphysique qui renforce le récit, par ailleurs dynamique et plein d’action. Intéressant également par sa façon de présenter la société qui évoluera rapidement sur celle que l’on connait à travers le roman et l’adaptation en bande dessinée de Tony Parker.
Une relecture fidèle qui complète l’univers de Dick.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 1
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