Parution : 05/2013
Le Caire, en l’année 1911. Constantin est avec son ami Sir Frederick Treves auprès duquel il se plaint de ne pas avoir les faveurs d’une autochtone. Il en vient même à mettre en cause un physique ingrat qui le desservirait au possible. C’est alors que le Docteur Treves réagit et lui raconte l’histoire de l’homme le plus hideux qu’il ait pu rencontrer, par le truchement de son travail, et dont l’âme était d’une pureté sans égale. Ainsi commence le récit sur la vie de Joseph Carey Merrick, plus connu sous le sobriquet d’«Elephant Man».
Denis Van P. Ce nom vous parle forcément car l’auteur nous a fait le plaisir de réaliser un des timbres de notre collection 2013. Et nous en sommes très fiers car Joseph Carey Merrick est ce que l’on peut appeler une véritable réussite. Pour un premier album, mettre en scène la vie hors du commun de cet homme n’était pas chose aisée. Mais Denis Van P a osé, avec l’aide de Serge Perrotin (Il Pennello) au scénario. De même qu’il a osé traiter ce one-shot avec un dessin semi-réaliste que l’on aurait pu croire inadapté à ce style d’histoire. Mais le résultat est là ! Cela fonctionne à merveille. C’est même mieux que cela, c’est une réelle claque graphique car le trait de l’auteur vient prendre le relais des textes, assez courts, en tant que véritable langage. La retranscription émotionnelle vous saute au visage, case après case, et vous prend à la gorge par autant d’expressivité. Les ambiances glauques de Londres ainsi que les situations pesantes sont parfaitement rendues. Bien sûr, tout le monde connait l’ «homme-éléphant» grâce au film de David Lynch. Mais l’auteur propose ici une version très personnelle empreinte de beaucoup de pudeur et de respect vis-à-vis du personnage. Il découle de cette lecture bon nombre de questionnements sur la véritable nature humaine.
Les éditions Sandawe, ainsi que les édinautes, ne se sont pas trompés en choisissant ce projet. Ils ont déniché une véritable pépite !
Stéphane Girardot
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