Parution : 01/2013
Adam est un jeune homme qui travaille de concert avec son meilleur ami sur un projet de bande dessinée. Quitté par une jeune femme il y a trois mois, le voilà qui sillonne la mine bien sombre les nuits (et un peu les jours) parisiennes en quête d’amour, jusqu’à ce qu’il tombe sur la douce et jolie Juliette.
Au travers des pages aux couleurs parfois froides parfois chaudes de ce premier volet (de ce qui sera un diptyque), les deux auteurs Gwen de Bonneval et Michaël Sterckeman montrent qu’ils ont tout compris au cinéma d’auteur intello français. On y retrouve tout ce qui fait la morne attitude des personnages des films d’un Desplechin ou d’un Garrel, par exemple. C’est dire qu’il ne se passe pas finalement grand chose dans cet ouvrage ! Car même si l’ensemble ne se lit pas en baillant, on n’en sort pas avec l’envie d’en découvrir au plus vite la suite. Aucun enjeu particulier, juste la morne réalité d’une société actuelle sclérosée par des clichés du marivaudage amoureux. Les dessins traduisent cette ambiance : une ligne claire assez légère mais non virevoltante épouse les formes avenantes et les gueules boudeuses. Un graphisme peut-être pas forcément excitant mais non dénué d’intérêt.
Ce premier volume offre une lecture qui fera passer le temps dans les transports en commun et qui s’accordera très bien avec les petites mines bien tristes des voisins de banquette. Pas de quoi sourire !
Jérôme Bouvier
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