Parution : 01/2013
On retrouve dans ce deuxième tome Zita – ou Boule à zéro – atteinte de la leucémie, qui écrit tous les jours à Madame la Mort pour lui raconter son quotidien à l’hôpital où elle réside. Elle lui raconte aujourd’hui que l’on est vendredi, et que c’est le jour où de nombreux malades se rassemblent pour écouter les histoires de Mama Kigali qui vient tout droit du Rwanda et vient chaque semaine conter des histoires aux souffrants pour leur changer les idées, leur redonner espoir, et tout simplement pour les faire rêver un peu.
Zidrou, au scénario, nous bluffe une fois de plus. Dans le premier tome, il plaçait le personnage de Zita, dans celui-ci il se base plutôt sur son quotidien, son caractère bien trempé, sa répartie, et son côté rebelle. Il nous rappelle dans cette histoire que Zita n’est pas seulement une pré-adolescente malade, mais bien une pré-adolescente qui a des envies, des réactions, des rêves que toute jeune fille de son âge détient. C’est grâce à cela que cette série a gagné ce succès bien mérité. Aucun pathos, juste des situations drôles et inattendues que vivent au jour le jour les patients d’un hôpital. Chacun se démarque par leur personnalité variée qui prêtent à sourire. De plus, le scénariste place même un sujet de société, la discrimination raciale, ce qui renforce l’éclectisme de cet album. Ernst, le dessinateur, et Laurent Carpentier, le coloriste, restent dans la même lignée que dans le premier tome, avec un coté enfantin et des couleurs vives qui collent parfaitement à l’histoire. La nuance est malgré tout de mise lorsque Mama Kigali conte son histoire, où il y a plus de détails dans le graphisme, moins de simplicité dans le trait, et où les les tons chauds nous plongent instantanément au cœur de l’Afrique. Ce voyage est à la fois drôle et plein de tendresse. Pour l’anecdote finale, Ernst a décidé d’offrir la BD à tous les enfants atteints de cancer et de leucémie en France et en Belgique. Bamboo, certaines associations et EDF se joignent à cette opération.
Un deuxième tome très prometteur qui a une fois de plus une morale saisissante !
Claire Coutadeur
Chronique du Tome 1
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