Parution : 01/2013
1192. Isabellae chemine dans le Japon médiéval en quête de sa cible. Elle recherche une bande de brigands pour laquelle un village et son chef offrent une récompense assez conséquente. Un étrange chevalier l’accompagne. Et pour cause, il s’agit du fantôme de son père mort durant le Dan-No-Ura. Il sera le témoin, avec les katanas affûtés de la jeune fille rousse, de l’éradication du groupe de bandits, à une exception près. Mais cette chasseuse de primes, fille d’un samouraï et d’une sorcière irlandaise, erre de village en village afin d’atteindre un but beaucoup plus personnel. En effet, Isabellae recherche sa jeune sœur disparue, Siuko. Pour arriver à ses fins, rien ne pourra l’arrêter et ce ne sont pas les nombreux cadavres qu’elles laissent derrière elle qui pourront dire le contraire.
Le Lombard nous a vraiment concoctés un début d’année 2013 aux petits oignons. Après le premier tome très réussi de Hell School, c’est Isabellae qui arrive dans les bacs des librairies. Cette fresque familiale, au cœur du Japon médiéval, vous happe dès les premières cases. Raule, le scénariste de Jazz Maynard, change totalement de registre pour nous emmener au centre d’une quête initiatique empreinte de fantastique, de mystère et d’ésotérisme (il y a d’ailleurs un surprenant passage avec un… Stryge). Un récit où la profondeur des personnages et le travail de recherche historique, associé à de nombreux flash-backs explicatifs, vous transportent réellement du début à la fin. Et, à plus d’un égard, l’esprit de Kill Bill plane sur ces planches. Une manne pour Gabor (Les Patriciens) qui tire son épingle du jeu de fort belle manière avec un trait dynamique et puissant. De plus, le dessinateur utilise une palette de couleurs très intéressante qui retranscrit au plus juste les différentes atmosphères.
Un premier tome qui nous donne envie de lire très rapidement la suite !
Stéphane Girardot
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