Parution : 01/2013
Angelo Dimauro, parrain de la mafia new yorkaise, va comparaitre pour de multiples affaires de blanchiment d’argent et de corruption. Cette unique sortie du pénitencier sera probablement sa dernière, et sa famille compte profiter de l’occasion pour le faire évader. Et à opération extraordinaire, talent extraordinaire. Son frère envoie donc ses hommes chercher Carl Douglas, dit Fatman, un as anglais de la voltige. Contre sa volonté. Seulement, Carl n’obéit qu’à lui-même et déteste les menaces. D’autant que tout ne lui a pas été dit et que, derrière son physique, il n’est pas qu’un gros lard mou de la cervelle…
En prenant en main un album de sa collection, David Chauvel écrit une intrigue qui, sous des dehors assez classiques, possède quelques effets réussis et originaux. En premier lieu, son (anti) héros. Le scénariste crée un personnage atypique, attachant malgré ses silences et très british dans son style. Denys parvient d’ailleurs très bien à retranscrire cette opposition entre Angleterre et États-Unis, à travers architecture et modes de vie. Grâce à une pagination importante (70 planches), les auteurs peuvent prendre le temps de poser leur histoire, en l’entrecroisant avec celle d’une mère de famille au bord de la crise de nerfs et qui finira par rejoindre l’intrigue principale. Un choix qui rythme l’album mais se révèle presque décevant au moment du dénouement. Heureusement, l’impression finale est excellente et laisse la sensation d’avoir passé un bon moment de lecture, digne d’un polar de cinéma.
Un album réussi, avec tous les rebondissements et sous-intrigues que l’on est en droit d’espérer.
Arnaud Gueury
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