Parution : 11/2012
Sur le front, en 1917, une compagnie franche française s’accroche avec les Godillots et laisse involontairement un souvenir de son passage : l’oreille coupée d’un ennemi. Cet acte de barbarie venant de leur propre camp oblige les héros à le signaler à leur capitaine, qui décide alors de rendre ce trophée macabre à l’ennemi. Il s’éclipse de son commandement et part traverser les lignes. C’est le moment choisi par un officier peu accommodant pour lancer une inspection des troupes : ce départ chez l’ennemi pourra même conduire le capitaine au peloton d’exécution, ainsi que les hommes qui l’ont suivi.
Saluée par la critique lors du premier volet, nous retrouvons cette série qui arrive à traiter du premier conflit mondial sans tomber dans le drame. Ce ton plus léger n’empêche pas de se lancer sur des thématiques peu développées en BD sur cette période historique et ne tombe pas dans le manichéisme facile : l’acte de cruauté vient d’un soldat français et l’ennemi allemand se montre beaucoup plus ouvert que l’État-major français. Cela change du cliché du gentil poilu contre le méchant teuton.
Sans bénéficier de l’effet de surprise du premier tome, ce second volume est un bon moment de lecture.
Anthony Roux
Chronique du Tome 1
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