Parution : 10/2012
Quel lien peut exister entre Paul qui travaille à la section des objets trouvés des chemins de fer, Irina l’ancienne danseuse, Monsieur Armand le bibliothécaire, Lucie la retraitée sans le sou, le petit Louis, dont la maman est morte, et son papa ? Aucun à première vue. Si ce n’est qu’ils se croisent tous les jours sans vraiment se rencontrer et vivent leurs petites vies dans la même rue. Ce sont des petites gens avec leurs tristesses, leurs rêves un peu fous ou encore leurs souvenirs. Des vies qui peuvent paraitre insignifiantes alors que ces gens sont bien vivants et ont des sentiments bien réels. Ce sont ces histoires que vous allez voir défiler sous vos yeux.
Ce qui marque au fil de la lecture de ce one-shot, c’est la précision, la justesse avec lesquelles Vincent Zabus (Le monde selon François) pose les émotions de ses personnages. Le scénariste met en avant des tranches de vie de gens simples mais tellement vraies. Le travail qu’il a réalisé autour des histoires personnelles des six protagonistes est subtil. Et la manière réfléchie dont il les a imbriquées lui permet de nous en offrir la quintessence. Thomas Campi, quant à lui, est parfaitement en phase avec cet univers. Le trait fin empreint de sensibilité du jeune dessinateur italien, associé à une palette de couleurs chaleureuses, retranscrit parfaitement cette valse des sentiments qui surprendra plus d’un lecteur.
Une fable humaine qui ne laisse pas indifférent !
Stéphane Girardot
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