Parution : 09/2012
De retour de ses précédentes aventures à Tarascon, Hubert se fait chasser de la maison familiale par son frère qui, fraîchement remarié, ne voit pas d’un bon œil d’héberger un célibataire. Il loge donc chez la Favergeot, tenancière de l’Economia, patronne sèche et pingre. Aussi, pour se détendre, Hubert se promène en mobylette. Par un soudain désaveu mécanique, il rencontre le Notaire qui va lui faire, une fois de plus, une curieuse proposition. Il n’en faut pas moins pour que le Privé de la cambrousse reprenne du service. Comme à l’accoutumée, Hubert s’empêtre bien malgré lui dans les pires imbroglios qui nuisent particulièrement à sa réputation dans la région de Beaulieu-sur-Morne, qui n’aspire pas du tout à voir ses petites habitudes bousculées.
Suite et fin de la saga de Bruno Heitz rééditée chez Gallimard, ce dernier tome boucle son récit avec la présence impromptue d’une guest-star à Beaulieu : Hergé himself. On retrouve tous les ingrédients qui font le succès de cette série : intrigue, suspense et situation grotesque. Le personnage d’Hubert séduit le lecteur par sa bonne volonté qui tombe bien souvent lourdement à l’eau comme un pavé dans la mare. L’ambiance de cette série est toujours entre deux eaux : derrière la camaraderie ambiante, règne toujours un peu de suspicion et ne sont pas rares les regards aux rideaux. Heitz trouve dans cette série la formule d’un récit léger et grave, attentif à la société d’une époque révolu et pittoresque.
Une formule qui marche toujours aussi bien avec un personnage à la marge de tous les privés recensés, pour le plus grand plaisir des lecteurs amateurs de gags et de polars.
Alain Lamourette
Chronique du Tome 1
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