Parution : 09/2012
La Mauvaise fille est un récit en deux époques. 1991, Philippe tombe « en amour » d’une camarade de classe, mais ne sait pas comment le lui dire. Malheureusement pour lui, une confusion va l’entrainer dans des péripéties dont il se serait bien passé. Pendant ce temps, son père lit le carnet de sa grand-mère, ce qui intrigue notre héros. Une fois la lecture du carnet commencée, le récit se transporte en 1931. À l’époque, la réussite pour une femme est de faire un bon mariage. Pour sa grand-mère, le mariage n’est pas un objectif. À l’époque de la prohibition, et suite au crash économique de 1929, la vie n’est pas facile.
Après une incursion dans le polar, Philippe Girard nous revient avec un ton intimiste, celui que nous avons pu découvrir dans Tuez Vélasquez. Deux « mauvaises » filles, deux sens différents, deux femmes. Elles nous amènent à côtoyer deux époques, mais des préoccupations identiques sur l’amour et la difficulté de s’ouvrir à l’autre. Encore une fois, l’auteur nous offre un univers parfaitement construit, un récit plaisant à lire, avec ce qu’il faut de rebondissements et d’intrigue pour que l’on ne veuille plus lâcher ce livre avant la fin. Son style s’adapte parfaitement à ce type de récit et le choix des couleurs est en phase avec les époques décrites. Ceux qui aiment des récits bien menés et un ton intimiste seront comblés par la lecture de cet ouvrage.
Un grand plaisir de lecture pour ceux qui aiment les récits humains bien menés.
Éric Lamiot
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