Parution : 06/2012
La bataille que se livrent les différents protagonistes autour du projet Desperate High School mené par le Studio G3 bat son plein. La direction de Solidus Works tente toujours de barrer la route à Sensui et complique la tâche de Taiyô par ricochet. Sans compter sur le pouvoir grandissant de Siegfried Adenauer, qui l’affronte clairement au sujet de la conséquence de la violence des jeux vidéo. Sentant la menace, Taiyô comprend que son jeu devra d’abord convaincre un homme qui hait les concepteurs. Rude challenge… D’autant que le temps presse. Les premiers tests jouables doivent être envoyés, au moment où l’équipe fatigue. Yoda, chef programmeur, s’écroule, à bout de forces…
Bien que le temps ait paru long entre la parution du dernier tome et celui-ci (plus d’un an quand même), la magie reprend instantanément. « Magie », car comment comprendre qu’un manga basé sur la conception d’un jeu vidéo puisse être aussi passionnant ? Bien sûr, les auteurs s’appuient sur une documentation sans faille, révélant toutes les coulisses de l’industrie vidéo-ludique, ses failles, ses forces, ses manigances, ses relations avec la politique, la presse ou l’éducation. Ils parviennent également à créer tout un univers familier, à travers des personnages attachants ou agaçants, des notions connues de tous les lecteurs et des rebondissements incessants. Le parcours de Taiyô est en effet bien compliqué, mais il semble révélateur d’une réalité économique qui complique le rôle des concepteurs de jeux.
Un retour appréciable et apprécié pour une série qui possède une « âme ».
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 6
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