Parution : 03/2012
Envoyés dans le passé pour empêcher qu’un missile provoque la fin du monde, les agents américains sont arrivés… en pleine deuxième guerre mondiale ! Débarqués dans un camp de concentration, ils vont en libérer les prisonniers, quitte à changer l’avenir. Flinguer quelques Nazis, ça défoule, et tant pis si ça change le continuum espace-temps. Mais leur mission est plus complexe et ils vont devoir approcher puis pénétrer la cité souterraine construite pour Hitler et sa clique. S’infiltrer parmi eux sera risqué mais ils disposent de quelques outils jamais vus. Si Christian va se faire discret – un Noir en uniforme nazi, ça se remarque – les autres vont pouvoir chercher une entrée…
Déjà parvenue à son terme, cette mini-série laisse un gout de trop peu, car l’histoire imaginée par Jimmy Palmiotti et Justin Gray possède de nombreux éléments qui en font un divertissement de très grande qualité. Équivalent en BD des films hollywoodiens à grand spectacle, ce « comics pop-corn » sait oublier le réalisme pour aller au bout de son délire. Les auteurs s’affranchissent des codes habituels et des références pour ne pas rester entre l’aventure crédible et l’imagination débridée. Jamais ils n’hésitent sur le ton à prendre, seul le spectacle compte et les lecteurs en ont pour leur argent ! Sans temps morts, les scénaristes accumulent les morceaux de bravoure et les trouvailles, pour conclure sur un final gonflé mais diablement réussi. Le dessin de Paul Gulacy, immédiatement reconnaissable, suit le rythme et offre quelques effets d’ombre très réussis.
Audacieux et original, Time Bomb méritait vraiment de franchir l’Atlantique.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 1
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