Parution : 06/2012
Los Angeles. Une ville de rêve lorsqu’on ne voit que son côté hollywoodien, un cauchemar pour les plus pauvres. Dévastée par les guerres de gangs, la Cité des Anges voit arriver chaque jour de nouveaux candidats. Dans le viseur du FBI, la MS-13. Mara Salvatrucha, les enfants des guérilleros du Salvador, nés au cours de la guerre civile et partis aux États-Unis dans les années 80. Particulièrement violents, ses membres approvisionnent la ville en armes lourdes. L’agent James, après une mission foirée, est envoyé en couverture pour recueillir des informations sur leurs chefs. Très vite, il fait la connaissance d’un homme dangereux, « El Jefe », qui l’introduit dans les rouages de la Mara…
Ce deuxième tome de la nouvelle série de Jean-Claude Bartoll, sorti le même jour, revient cette fois sur une bande criminelle bien plus dangereuse que les cambrioleurs de haut vol que sont les Pink Panthers. Avec un même sens de l’organisation et une idéologie née elle aussi de la guerre, les MS-13 ont toutefois choisi la voie de la violence aveugle et de la force brutale. Régnants sur les quartiers de Los Angeles, où ils ont la mainmise sur les armes, ils sont un bien plus grand danger pour la population. Le scénariste choisit donc de présenter un agent en mission d’infiltration, ce qui donne l’occasion de découvrir les modes opératoires du gang, ainsi que leur fonctionnement interne. Le ton change du tout au tout par rapport à l’album précédent et ce sentiment d’impasse à laquelle la violence pousse les protagonistes trouve un écho dans la scène finale, amenée jusque-là avec un grande logique. Le dessin réaliste de Filip Andronik, encré par Senad Mavric, s’accorde comme son prédécesseur avec le style de la BD, progressant même en qualité au fil des pages. Une jolie découverte qui mérite d’être revue à l’avenir.
Plus sombre et tragique que le premier tome, cet album permet de se faire une bonne idée des possibilités qu’offre la série.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 1
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