Parution : 02/2012
Jules est un marginal : il vit seul dans sa caravane après une brillante carrière dans l’industrie pharmaceutique. Il fait connaissance, dans la forêt voisine, avec des clandestins africains. Ces derniers cherchaient à rejoindre l’Angleterre dans un container mais sans succès. Les douaniers ont attrapé un des leurs et, depuis, ils sont obligés de se cacher pour ne pas être expulsés. Jules décide d’aider ces hommes et tous raconteront leur histoire.
Jules s’est marginalisé suite à la dénonciation des agissements de son patron (et aussi beau-père), les Africains fuient une situation difficile, ces destins vont se trouver reliés, notamment grâce à un curieux don de Jules, celui de pouvoir se projeter mentalement dans un lieu via Google Earth. Sur le papier, ce premier volume s’annonce clairement comme une dénonciation de notre société où le gentil employé fait face à la voracité du méchant patron, où le gentil sans-papier doit lutter contre les méchants douaniers et policiers… Et dès la lecture, cette impression est vite confirmée. La société apparaît comme cruelle, raciste, discriminante et n’offre guère de place aux « justes ». Cette vision très réductrice ne nuit cependant pas à l’ensemble, qui reste, excepté le « pouvoir » de Jules, très cohérent. Le don du héros apparaît finalement comme quantité négligeable dans l’album et passe plus pour un rajout fantastique et anecdotique que comme un élément central du récit. A voir pour la suite.
Bien qu’un peu trop manichéen et malgré la mise en scène d’un don négligeable, ce premier volume annonce un second tome attendu.
Anthony Roux
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