Parution : 04/2012
Maras–Dantia est le territoire des races aînées, comprenez les Elfes, les Fées, les Centaures, les Gobelins, les Kobolds, les Nains et, entre autres, les Orcs. C’est sur ce territoire que règne la cruelle Jennesta, issue de l’union d’un Humain et d’une Nyadd. Car les Humains ont envahi Maras–Dantia depuis bien des années. Une scission dans leurs rangs s’est produite à cause de leurs croyances religieuses : les polythéistes ou Multi qui se sont associés aux races aînées et les monothéistes ou Uni qui les combattent farouchement. Ils se livrent une lutte sans merci épuisant Maras-Dantia de sa magie et de ses ressources naturelles. Mais les plus prodigieux et les plus farouches à répandre l’hémoglobine Uni sur les champs de batailles sont les Orcs, en particulier l’unité Wolverines dirigé par Stryke, Haskeer et le nain Jup, Alfray et Coilla. Quand la souveraine sanguinaire envoie l’unité Orc escorter le mage gobelin Eegett–Qinx, ils ne sont pas rassurés par la fourberie de cette race qui ne cache pas la haine viscérale qu’ils nourrissent contre les Orcs. Ceux-ci, comme à l’accoutumée, serviront de manière loyale leur maître et mèneront avec honneur et courage leur mission jusqu’au bout. Bien que celle-ci ne se déroule pas tout à fait comme prévu.
Et si les Orcs étaient les gentils ? Si leur mauvaise réputation était usurpée ? Par ce parti-pris, Stan Nicholls crée sa série de roman du même nom. Par celui-ci, il réinterroge le grand principe selon lequel l’histoire est écrite par les vainqueurs qui donnent une consistance héroïque à leurs agissements en diabolisant les vaincus. L’auteur, par cet angle de vue astucieux, redistribue les cartes de l’heroic-fantasy avec finesse. Le trait saillant et anguleux de Joe Flood sert parfaitement la rudesse des personnages et la sauvagerie de l’histoire. Les scènes de batailles épiques sont parfaitement rendues. La lecture de cet imposant album est fluide et développe un réel appétit chez le lecteur.
Après six best-sellers, Stan Nicholls envois Orcs à la conquête du gaufrier. Forgé pour la guerre, il s’est déjà taillé une place parmi les références d’un genre qu’il a pris à revers. Effet de surprise garanti.
Alain Lamourette
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