Parution : 02/2012
Cette suite directe de 41€ constitue une nouvelle plongée dans le monde intérieur de Davy Mourier, où on poursuit sa psychanalyse en s’asseyant à ses côtés sur le canapé. Sa vie amoureuse est aussi perturbée que d’habitude, le jeune geek a bien du mal à se débarrasser de ses vieux démons et à faire le deuil d’une séparation douloureuse.
On reprend les mêmes idées, et surtout le même concept, et on continue : voici ce qui saute aux yeux quand on se rue sur ce nouveau volet de la vie privée de son auteur. Si le premier tome avait le bénéfice de la fraîcheur et de l’originalité, il faut avouer que celui-ci ne fait qu’exploiter ses précédentes qualités sans chercher à les transcender. Heureusement, c’est bien le seul reproche qu’on pourrait lui faire puisque la lecture se révèle toujours aussi agréable, que cet artiste protéiforme est décidément attachant et que sa belle mélancolie transpire de toutes les cases. Graphiquement, ce journal intime se voit obscurci d’idées noires qui frappent l’œil et procurent les meilleurs passages tourmentés à son lecteur. Sur le plan de l’histoire, on reste sur sa faim puisque celle-ci ne progresse pas plus que ça, tout comme le narrateur qui reste lui-même sur le banc de touche, sur un divan… En même temps, la couverture le précise : « ceci n’est pas une suite » !
Une séquelle qui ne fait pas trop avancer les choses mais qui demeure suffisamment réjouissante pour semer le trouble et permettre une belle immersion dans la psyché de son héros.
Jérôme Bouvier
Poster un Commentaire