Parution : 01/2012
La Terre a envoyé le vaisseau Hispañola aux abords des planètes des Amazones. Ces farouches guerrières restent un mystère et la délégation aura pour but, sous couvert d’une prise de contact diplomatique, de comprendre leur civilisation et d’analyser leurs forces et leurs faiblesses. A leur tête, le colonel Cortès peine à cacher sa haine et son mépris de l’ennemi. Quelques scientifiques, passant pour des esclaves, vont l’accompagner sur une des planètes. Très vite, ils vont comprendre que toute leur société tourne autour du Juge Suprême, une Amazone coupée du reste du monde et qui prendra les décisions en restant vierge de toute opinion politique ou culturelle. Une force perçue comme une faiblesse. Cortès ordonne qu’un petit groupe pénètre le sanctuaire…
L’un des mystères de la saga Kookaburra reste la haine farouche entre les Terriens et les Amazones. Dans un diptyque qui débute avec cet album, Rémi Guérin y apporte une réponse. En remontant aux origines de l’histoire, il raconte le premier contact avec les deux peuples et l’acte qui fera basculer leur possible amitié. En imaginant le personnage féminin de Cortès, il évite aussi l’écueil de la prévisible confrontation homme/femme. Les hommes sont en effet minoritaires dans cette aventure, hormis Stevenson qui possède un rôle important dans cet événement à la portée galactique. Parfaitement intégré à la saga, le scénariste alterne action et réflexion, sans effets pompeux. L’album est en effet fluide et aisé à suivre, grâce aussi au trait de Damour, le fameux dessinateur de la série Nash. Malgré un lettrage parfois confus, son style dynamique fait merveille, en particulier au niveau des personnages, très expressifs. A noter la colorisation impeccable de Fabien Alquier, qui donne une très belle ambiance à l’ensemble.
Un épisode-clé de la série, à suivre très vite !
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 14
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