Parution : 09/1998
Pour se changer les idées et panser son cœur blessé, la Princesse Héphylie se rend en le royaume de Lambrusquet afin d’assister au grand tournoi organisé par son oncle. Alors qu’elle se trouve dans sa chambre, son attention est attirée par un petit bruit. Elle découvre avec surprise un lutin qui lui dérobe un objet de cristal. Sa curiosité la pousse à le suivre et tombe ainsi sur un passage secret. Le château de Lambrusquet est bien moins ennuyeux que ce qu’il n’y parait. Cependant son exploration commence à l’inquiéter lorsqu’elle arrive aux abords d’un sinistre château aux confins des bois. Mais qui habite ici ? Non loin de là, Romuald, sous sa forme batracienne, et Garulfo, sous sa forme humaine (et oui, il y a encore du changement !), veulent également gagner le Lambrusquet afin d’obtenir de la part de la Princesse Héphylie le baiser qui résoudra tous leurs problèmes. Mais rien n’est aussi simple !
La richesse des contes de fées est une source d’inspiration illimitée pour Alain Ayroles. L’auteur met à profit cette manne avec une caractérisation des personnages plus approfondie pour ce tome. En effet, autant la violence des actes de l’ogre que sa tendresse vis-à-vis de la princesse et sa passion pour ses objets de cristal nous attachent au personnage. Entre deux envolées philosophiques sur le pourquoi de la méchanceté de l’homme, on appréciera l’entrée truculente d’un petit nouveau : le Chat Botté. Une narration efficace qui est fort bien retranscrite par l’expressivité graphique de Bruno Maïorana. En effet, l’alchimie entre le dessin et le texte opère à merveille. De plus, le dessinateur nous gratifie depuis le début de la série de planches dont le découpage constitue des illustrations pleine page. Un régal pour nos yeux, exacerbé par l’enlumineur de la série, Thierry Leprévost.
Incontestablement, Garulfo est une référence du genre dont il serait dommage de se priver !
Stéphane Girardot
Chronique du Tome 3
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