Parution : 01/2012
Nous sommes en 53 avant Jésus-Christ dans l’Empire Chaldéo-Assyrien défendu par les Parthes. Un jeune esclave gaulois échappe au massacre de la ville de Khorsabad, la fabuleuse cité, par les troupes du général romain Flavius Marsalla. L’esclave n’est autre qu’Alix. Commence alors pour le jeune rescapé une succession de situations plus ou moins périlleuses. A cette époque Rome est dirigée par un triumvirat formé par les consuls Pompée, Crassus et César. Alix, par le truchement de ses diverses aventures, sera la principale victime de la machination ourdie par Pompée et ce pour prendre le pouvoir au nez et la barbe de César (Crassus étant décédé). Il sera pourchassé par le général Marsalla et son fidèle Marcus ou encore par le grec Arbacès, fidèle du triumvir Pompée. Il ne pourra s’appuyer que sur son ami Toraya, fier guerrier Haïkane, pour l’aider ainsi que sur le Gouverneur de Rhodes, Honorus Galla (qui l’adoptera et en fera un citoyen romain). Mais tout cela à quel prix ?
La première parution d’Alix l’intrépide remonte à 1956. Quant à Alix, les lecteurs de Tintin ont pu faire sa connaissance en septembre 1948. On peut considérer ce premier opus comme une mise en place de l’univers et du personnage d’Alix lui-même. En effet, le physique du jeune gaulois dans ce premier tome est résolument différent de ce que Jacques Martin a pu faire quelques années plus tard. Nous ne sommes pas encore tout à fait dans la ligne claire à proprement dit. En ce qui concerne le scénario, il est un peu flou voire trop fourni. Les évènements s’enchaînent et partent dans tous les sens. On a un peu de mal à trouver le fil conducteur. Ceci étant, l’auteur, qui est souvent qualifié de précurseur dans la BD historique, fait montre d’une connaissance très poussée des décors et des modes de vie de cette époque. Au final, il y a une alchimie qui se dégage et nous entraine au fil des pages. Dans cette édition collector, proposée par Hachette, un supplément de 8 pages nous apporte des informations complémentaires sur la genèse d’Alix. Bonus que vous retrouverez dans chaque album.
Une superbe édition enrichie pour ce très grand classique de la bande dessinée franco-belge !
Stéphane Girardot
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